Le traitement comptable des fusions et acquisitions est en voie d'harmonisation. L'IASB, qui élabore les normes comptables internationales, a publié hier une version révisée de sa norme IFRS 3 sur les regroupements d'entreprises. Celle-ci a été élaborée en concertation avec le régulateur comptable américain, le FASB, qui a de son côté fait évoluer la norme américaine correspondante pour la rapprocher d'IFRS 3. L'objectif est d'offrir aux émetteurs utilisant les référentiels américain et international, notamment ceux cotés à la fois en Europe et aux États-Unis, un standard unifié de comptabilisation, même si les deux normes étaient déjà relativement proches.MANQUE DE COMPARABILITE" L'une des principales différences qui subsiste maintenant concerne les intérêts minoritaires ", explique Alexis Karklins chez Ernst & Young. L'IASB avait envisagé de retenir la solution américaine selon laquelle ceux-ci doivent être comptabilisés à leur juste valeur. Mais face à la levée de boucliers des entreprises opposées à une extension de la notion de juste valeur, la norme IFRS 3 ne retient cette solution qu'à titre d'option. Ce qui ne va pas dans le sens de la comparabilité. Par ailleurs, note Alexis Karklins, " on pourrait considérer que ne plus comptabiliser les frais d'acquisition dans le prix d'acquisition mais en charges est contraire à une logique d'investissement ".La convergence des deux normes devrait néanmoins offrir une plus grande lisibilité aux utilisateurs d'états financiers. L'enjeu est important : En 2006, on a dénombré, selon l'IASB, plus de 13.000 opérations de fusions-acquisitions pour une valeur totale de plus de 2.000 milliards d'euros.

latribune.fr

26 Sept 2008, 7:06

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