Le capital-investissement à la manoeuvre sur Alternext

Les promoteurs d'Alternext, le marché non réglementé mais régulé de la Bourse de Paris, peuvent se rassurer. Même si le climat boursier actuel n'incite guère les entreprises à venir se coter en Bourse, ils peuvent néanmoins compter sur l'activisme du capital-investissement pour continuer à jouer sur Alternext le rôle de principal pourvoyeur. D'autant que, pour le capital-investissement, Alternext constitue à l'évidence " une porte de sortie " naturelle. C'est d'ailleurs ce que démontre clairement le bilan statistique compilé sur l'ensemble de l'année 2007 par Allegra Finance, la société indépendante spécialisée dans le conseil aux dirigeants d'entreprises dans le processus d'introduction en Bourse. " Au 31 décembre, deux tiers des entreprises cotées sur Alternext avaient dans leur capital des investisseurs financiers " , relève Yannick Petit. En effet, sur un total de 114 émetteurs cotés aujourd'hui sur Alternext, 74 entreprises apparaissent adossées à des financiers, les autres étant considérées comme capitalistiquement indépendantes. Un rapport de force évident dès la première année d'existence d'Alternext en 2005 et qui ne fait que se confirmer.Ce constat a conduit Yannick Petit à tirer d'autres enseignements sur Alternext. Du moins de faire d'autres distinguos entre les sociétés adossées à des financiers et les autres. D'abord, les premières lèvent en moyenne plus de capitaux (9 millions d'euros contre 6 millions). En revanche, la part (22 % en moyenne) du flottant qu'elles affichent est peu ou prou équivalent à celle arborée par les sociétés indépendantes. Par voie de conséquence, leur capitalisation boursière au moment de la mise en Bourse apparaît sensiblement plus élevée (35 millions d'euros en moyenne contre 30 millions).LIQUIDITE ET VISIBILITEEnsuite, toujours lors de leur introduction sur le marché, ces entreprises adossées à des financiers sont manifestement plus prisées par les investisseurs. Avec des taux de souscription de 5,6 contre 3,7, elles enregistrent une demande nettement plus soutenue. Un chiffre qui risque de ne pas passer inaperçu aux yeux des gestionnaires d'actifs qui, à en croire Emmanuel Soupre, le patron de la gestion actions de la Banque Neuflize, fait, avec la liquidité etla visibilité, partie des critèresretenus par les gérants de valeurs moyennes dans leur politique d'investissement.
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