Les hedge funds battus sur Northern Rock

La révolte des actionnaires n'a pas eu lieu. Au terme de l'assemblée extraordinaire qui s'est tenue hier à Newcastle, siège de la banque, les deux hedge funds qui détiennent ensemble 18 % du capital de Northern Rock n'ont pas réussi à réunir les majorités requises de 75 % sur trois des quatre résolutions qu'ils avaient proposées dans le but d'influencer le processus de vente de la société.Les fonds SRM et RAB souhaitaient obliger la direction à demander aux actionnaires une autorisation préalable avant de procéder à des opérations stratégiques sur les fonds propres de la banque, comme la cession d'actifs représentant au moins 5 % de la valeur du groupe. Les trois résolutions allant dans ce sens ayant été approuvées à 66 % du capital, elles ont été donc rejetées. Seule la résolution prévoyant une obligation d'autorisation pour des émissions limitées de titres est passée, celle-ci exigeant une majorité simple de 50 %. Le président de Northern Rock, Bryan Sanderson, qui avait accusé les hedge funds de compromettre les efforts du management, a ainsi poussé un soupir de soulagement. Il a toutefois reconnu qu'un " nombre substantiel d'actionnaires a voté en faveur des résolutions rejetées ", et a promis que la direction rechercherait inlassablement la meilleure solution possible " pour les actionnaires et les autres parties intéressées ".Autre bonne nouvelle pour Bryan Sanderson, l'assemblée a approuvé les résolutions proposées par la direction, visant à reconduire dans leurs fonctions les membres du conseil d'administration élus cet automne à la suite de la crise de Northern Rock. Ces décisions donnent ainsi au management le répit nécessaire pour compléter courant février, comme prévu, la réflexion stratégique sur le sort de la banque." PIECE MANQUANTE"Le dénouement de la crise ne paraît pas imminent. Les candidats à la reprise de Northern Rock - le groupe Virgin ou le fonds Olivant - n'ont pas trouvé à ce jour les moyens de financer l'opération. Bryan Sanderson a indiqué que le rapport de Goldman Sachs, que le Trésor attend toujours, était la " pièce manquante ". Hier, le ministre des Finances, Alistair Darling, a répété qu'une solution émanant du secteur privé était " préférable ", mais qu'en l'état il serait " irresponsable " d'exclure d'autres options, dont la nationalisation.
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