Àl'occasion d'une conférence de presse organisée hier avenue Bosquet, au siège du Medef, Gérard de La Martinière, président du comité des finances, a qualifié l'évolution du marché des changes de " tendue et préoccupante ". Il a souligné combien " l'euro fort, mais aussi la volatilité et l'imprévisibilité des phénomènes de change avaient des impacts importants sur les bilans et les investissements des entreprises ". Selon lui, ces aléas nuisent à la visibilité des entreprises s'agissant de la rentabilité de leurs investissements ou de la localisation de leurs activités.Le Medef appelle à une mobilisation des entreprises à l'échelle européenne et à une interpellation des politiques, en particulier à l'occasion des réunions du G8. " Nous n'avons pas de solution toute faite, mais nous avons l'impression qu'il n'y a pas de pilote dans l'avion ", a insisté Gérard de La Martinière.MISE EN GARDEConcernant la crise financière, il a estimé qu'elle concernait avant tout le secteur bancaire. Mais il a souligné la nécessité d'un bon fonctionnement du marché des financements à court terme et mis en garde contre une contraction du crédit, qui pourrait résulter de la réduction significative des fonds propres des banques. " Ce n'est pas ce que nous constatons pour l'instant ", a-t-il néanmoins rassuré.Au sujet des fonds souverains, Gérard de La Martinière a estimé que leur accueil dans les économies occidentales serait facilité s'ils expliquaient mieux leurs intentions : " Les entreprises en France ou ailleurs ont besoin de savoir d'une manière ou d'une autre quelles sont les attentes des fonds souverains, en termes de critères d'évaluation ou de performances attendues, de la même manière qu'elles s'efforcent de savoir quelles sont les attentes de tous leurs actionnaires. Pour l'instant, ce n'est pas très clair. " Selon lui, cette question est aussi celle d'une " réciprocité " dans les pays d'origine des fonds souverains. Un avis partagé dans la sphère financière.

latribune.fr

26 Sept 2008, 7:09

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