LCL veut 2,5 fois plus de nouveaux clients

Les prévisions dans le monde bancaire sont devenues un exercice délicat. Ce sont d'ailleurs les bouleversements de la finance mondiale qui ont contraint LCL à décaler de quelques mois la présentation de son plan de développement triennal. Voici pourtant, après Crescendo 1 lancé l'été 2004, Crescendo 2, présenté hier, qui s'organise autour de trois objectifs : accélérer la conquête de clientèle, accentuer l' " excellence opérationnelle " et optimiser les réseaux. À cet égard, LCL prévoit d'investir 800 millions d'euros d'ici à fin 2010. Sur cette somme, 600 millions seront consacrés à l'ouverture de nouvelles agences (environ 70) et à la modernisation du réseau existant (1.950 sites), le but étant d'automatiser au maximum l'ensemble des tâches administratives des agences. Le solde sera dédié au multicanal (Internet et téléphone), au développement des nouvelles technologies et à des dépenses de marketing.Les objectifs de conquête de clientèle s'appuient sur une réorganisation du réseau LCL menée en 2006 et 2007, et visant successivement les agences dédiées aux particuliers et aux professionnels (plus d'agences organisées différemment), puis aux entreprises (création de 43 centres d'affaires) et enfin à la banque privée (création de 38 pôles).DES OBJECTIFS ADAPTES SELON LES TYPES DE CLIENTELESDans un contexte difficile pour la banque de détail, LCL table sur des objectifs adaptés selon les types de clientèles qui ont des comportements différents. À cet égard, Christian Duvillet, directeur général de la banque du boulevard des Italiens, est satisfait des premiers résultats de la refonte de la banque privée (restructuration de l'offre et de toute la chaîne de traitement des opérations) : " Nous avons déjà intégré 100.000 clients dans ce pôle, soit plus que nos prévisions. La collecte de capitaux nouveaux a été également supérieure à nos attentes. "Si le dirigeant de la banque ne souhaite pas donner d'objectif chiffré pour l'évolution du produit net bancaire (PNB), il indique que le plan vise un volume de 200.000 ouvertures nettes de comptes à fin 2010. Soit 2,5 fois plus que le niveau de l'an dernier qui devrait atteindre 80.000 comptes.Le plan de développement, explique Christian Duvillet, " est directement lié au plan de compétitivité " annoncé par la banque en juin. Drastique, puisque visant des réductions d'effectifs de 15 % d'ici à 2010, il prend le relais de Crescendo 1 (2.400 suppressions d'emplois). Dans ce premier plan, la croissance prévue de 3 % à 4 % par an du PNB s'est heurtée à une concurrence féroce des autres établissements, dont le principal effet a été une érosion des marges, et de fait une croissance modeste du PNB. Par ailleurs, si Mohamed Agoumi, directeur général délégué de LCL, souligne que, " comme le prévoyait Crescendo 1, le coefficient d'exploitation du réseau se situera à 65 % fin 2008 ", il reste une marge de progression par rapport à la concurrence, pour que l'ensemble de la banque (holding compris) atteigne un coefficient d'exploitation de 65 % en 2010 (75,2 % sur les neuf premiers mois de 2007).L'amélioration de la compétitivité suppose donc un solde net de 3.569 départs volontaires. Cette vague de départs, ainsi qu'un programme de rationalisation du parc immobilier de la banque et des systèmes d'information, représente une charge de 485 millions d'euros, passée dans les comptes du deuxième trimestre 2007 (pour un tiers dans les comptes de LCL, le reste chez CA SA). L'ensemble de ces mesures doit permettre de générer 300 millions d'euros d'économies annuelles dès 2011.
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