La théorie du complot

L'histoire ne se répète, dit-on, jamais. Il n'empêche ! Le nom illustre de Richelieu n'en finit plus de se retrouver au centre de complots. Dernier exemple en date : les déboires boursiers de Richelieu Finance. Seulement cette fois l'intrigue ne s'est pas nouée à la Cour mais sur des cours boursiers. À force de prendre des paris audacieux sinon démesurés, Gérard-Augustin Normand et Nathalie Pelras ont mis le portefeuille de leur fonds commun de placement (FCP) Richelieu Special à la merci des petits malins qui n'ont d'autres stratégies boursières que de torpiller celles des autres.Avec Richelieu Special ils avaient la partie belle : sur la base des convictions fortes de ces deux gérants, le fonds s'est non seulement retrouvé premier actionnaire (avec plus de 20 % du capital en moyenne depuis juin 1985) du spécialiste des villages de vacances Club Méditerranée, mais il est aussi devenu un actionnaire de référence du voyagiste Kuoni (avec 12 % du capital), du petit spécialiste de la distribution Guyenne et Gascogne (avec plus de 16 %) ou encore de l'équipementier automobile Faurecia (avec 8 %). Des positions un peu trop tranchées qui, face à un retournement de marché, ne pouvaient que précipiter la valeur liquidative du fonds.Elles l'ont d'autant plus précipitée que, aux dires d'experts, des arbitragistes, des hedge funds voire d'autres acteurs du marché " bien intentionnés " se sont amusés à jouer la baisse du marché contre Richelieu Finance et son FCP en vendant ces valeurs à découvert. Un jeu d'autant plus gagnant au demeurant que, sachant le fonds de Richelieu Finance soumis à une réelle pression de demandes de rachat, ils pouvaient être certains que tôt ou tard les gérants du fonds seraient contraints d'alléger leur position pour des besoins de liquidité.EFFET BOOMERANGLa machine infernale a fonctionné à plein en ce début d'année. Elle est même devenue ravageuse avec la révélation, dans la presse, de la situation et des discussions d'adossement à un groupe bancaire menées en parallèle avec l'aide précieuse de Guillaume Hannezo chez Rothschild & Cie pour y remédier. Ces négociations ayant été officialisées, ceux qui ont cherché à profiter de la situation pourraient bien en être pour leurs frais. D'autant que KBC paraît avoir assuré son soutien sans condition à la stratégie d'investissement de Richelieu Finance.
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