Le contrôle des risques n'en finit pas d'être pointé du doigt

Après la ministre de l'Économie, Christine Lagarde, lundi, le gouverneur de la Banque de France a lui aussi apporté sa lecture de " l'affaire " Société Générale devant les membres de la commission des Finances de l'Assemblée hier. Christian Noyer a abondé dans le sens de la ministre en recommandant que des amendes plus élevées soient infligées aux banques en cas de défaillances avérées de leurs systèmes internes de contrôle des risques.Critiqué pour n'avoir pas alerté le gouvernement dès les premières heures de la découverte de la " fraude " incriminée au trader de la Société Générale, Jérôme Kerviel, le gouverneur a également déclaré avoir voulu éviter un scénario à la Northern Rock. La banque britannique, touchée par la crise des crédits subprime, a dû faire face à des retraits massifs de dépôts de la part de ses clients qui avaient cédé à la panique en fin d'année dernière." JE NE SERAI PAS LE BOUC EMISSAIRE"C'est également hier qu'a eu lieu la première audition de Jérôme Kerviel par les juges d'instruction chargés de l'enquête, Renaud Van Ruymbeke et Françoise Desset. Le trader leur a confirmé qu'il avait agi seul et qu'il avait bien eu recours à des opérations fictives. Il a également reconnu qu'il avait agi avec l'accord tacite de sa hiérarchie. Dans une interview accordée à l'AFP, le jeune trader se refuse à porter le chapeau. " J'ai été désigné par la Société Générale. J'assume ma part de responsabilité mais je ne serai pas le bouc émissaire de la Société Générale ", affirme-t-il.L'affaire Kerviel n'en finit pas de provoquer des réactions en chaîne. Déjà sous le coup d'une enquête judiciaire en France, la Société Générale est maintenant visée par la justice américaine. Le département américain de la Justice vient d'ouvrir une procédure pénale à l'encontre de la banque, sans doute au regard du montant colossal de la perte essuyée lors du débouclage des opérations accumulées par Jérôme Kerviel. Enfin, la banque a de nouveau été épinglée sur ses procédures de contrôle interne. Cette fois-ci, l'attaque est venue d'un ancien inspecteur de la banque, Maxime Legrand, qui a confié à l'AFP que le corps de l'inspection de la Société Générale n'avait pas de pouvoir réel et déclaré avoir quitté le groupe pour en avoir eu assez " de voir que les rapports d'inspection ne servaient pas à grand-chose sauf à servir d'accoudoir à la Commission bancaire "...Nominations dans les dérivés actionsLa Société Générale a changé quelques responsables dans son activité phare de dérivés actions dans laquelle opérait Jérôme Kerviel. Sofiène Haj-Taieb, en plus de sa responsabilité sur l'ingénierie financière, devient l'adjoint de Christophe Mianné, patron de la division Global Equities and Derivatives Solutions. Nicolas Miara-Godet devient responsable mondial de la vente de dérivés actions. Daniel Fields dirigera les activités de trading pour compte propre.
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