Le conseil de la Société Générale arrête le prix des actions à émettre

Le redressement de la Société Générale avance. Réuni hier soir, le conseil d'administration de la banque dirigée parDaniel Bouton devait valider les conditions et fixer le prix de l'augmentation de capital de 5,5 milliards d'euros destinée à restaurer les fonds propres de la banque suite à la perte de 7milliards essuyée sur le quatrième trimestre 2007. Alors que le conseil se prolongeait hier soir à l'heure où nous mettons sous presse, l'on apprenait que l'opération devrait démarrer dès la semaine prochaine. En outre, les nouvelles actions émises dans le cadre de l'augmentation de capital devraient être proposées à deux prix différents, selon qu'elles s'adressent aux actionnaires existants ou à des nouveaux. Le 24 janvier, à l'annonce de la perte de courtage de 4,9 milliards d'euros et des 2 milliards de pertes imputables à la crise du crédit, la direction de la Société Générale avait indiqué que l'augmentation de capital se ferait au moyen de droits préférentiels de souscription réservés aux actionnaires existants.Mais, compte tenu du trou de 7 milliards, la banque a besoin de ratisser large. Cet afflux d'argent frais doit permettre à la Société Générale de restaurer son ratio réglementaire de solvabilité, tombé à 6,6 % dans le sillage des pertes enregistrées sur 2007 pour le faire remonter à 8 %. Pour assurer son succès, à un moment où les investisseurs boudent les financières affectées par la crise du crédit, cette augmentation de capital sera pour commencer garantie par les deux banques-conseils Morgan Stanley et JP Morgan. Ensuite le prix qui sera consenti présentera une forte décote. Selon les analystes, elle pourrait atteindre 30 %. LES AVANTAGES D'UN RAPPROCHEMENT ÉVOQUÉS Cette décote devrait alors un peu peser sur le cours de Bourse de la banque. Mais hier, c'est la spéculation qui a animé la valeur alors que les investisseurs et les analystes agitaient de nouveaux scénarios de fusion. Le titre a gagné 3,22 % à 81,75 euros à la clôture, soutenu par une note de recherche de Merrill Lynch évoquant les avantages d'un rapprochement entre la SociétéGénérale etHSBC. Une fusion, qui selon les analystes de Merrill Lynch, revêtirait une certaine logique. Ils affirment que le rachat de la Société Générale permettrait à HSBC, qui avait racheté le CCF il y a huit ans, de renforcer ses parts de marché dans l'Hexagone. Une telle opération positionnerait aussi HSBC sur des activités à forte croissance aux Etats-Unis, une région où la banque britannique rencontre des difficultés, et dans les pays d'Europe centrale et de l'Est. Dans leur note, les analystes deMerrill avancent un prix de rachat de 126 euros, soit une prime de 60 % sur le cours de clôture de la banque française mardi soir. HSBC est l'une des nombreuses banques à qui les analystes prêtent un intérêt pour la Société Générale. Dans une étude parue fin janvier, les analystes de Credit Suisse ont établi une liste de 12 candidats ! Mais le schéma qui revient le plus souvent reste une offre émanant des concurrents français de la Générale, BNP Paribas et Crédit Agricole, seuls ou en tandem.
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