À l'heure où le gouvernement français parachève l'ouverture de la distribution du livret A (voir page 20), la Banque Postale met tout en oeuvre pour réussir sa mue vers une banque de plein exercice. Les candidats à l'appel d'offres de la banque sur le crédit à la consommation ont répondu nombreux. Selon nos informations, elle a reçu fin janvier sept offres émanant de Cofinoga (BNP Paribas-Galeries Lafayette), Franfinance (Société Générale), Cofidis, Crédit Mutuel, Natixis, General Electric et Santander.La filiale du groupe La Poste devrait commencer les auditions ce mois-ci. S'ouvrira ensuite une phase d'étude des projets. Pour définir une short list dans deux ou trois mois. Si selon certains observateurs, les spécialistes du crédit à la consommation filiales de BNP Paribas et Société Générale, les groupes Cofinoga et Franfinance, étaient les mieux armés pour remplir le cahier des charges établi par la Banque Postale, un proche du dossier soulignait qu'il " serait très maladroit dans le contexte actuel de ne conserver que les dossiers BNP et SocGen ".Comme il l'avait indiqué dans nos colonnes (voir " La Tribune " du 16 novembre 2007), le directeur général de la Banque Postale, Patrick Werner, sélectionnera les candidats sur la qualité de leur projet industriel et la capacité de chacun à traiter des grands volumes, compte tenu de la taille du réseau de l'établissement qui compte 17.000 points de contacts et plus de 11 millions de comptes courants. L'état-major de la Banque Postale sera également vigilant à ce que les prix proposés soient en adéquation avec la clientèle de l'établissement. Les candidats devront par conséquent faire un effort sur les marges qu'ils souhaiteront dégager. Dans ce contexte, l'objectif sera de réaliser beaucoup de volume de prêts. Cela pourrait défavoriser les candidats qui ne possèdent pas de bilans importants pour couvrir ces engagements. En revanche, ceux qui possèdent déjà un réseau de points de vente détiennent un atout certain.L'objectif de la Banque Postale est de créer une société commune avec son futur partenaire dans laquelle elle resterait majoritaire. Chacun des deux actionnaires serait en tout cas tenu de prendre en charge ensemble le financement des prêts à la consommation.

latribune.fr

26 Sept 2008, 7:19

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