Prenant acte des effets possibles d'une fraude et, par extension, des risques liés à une lacune dans la surveillance des procédures, la Société Générale a dévoilé, hier, le " plan d'action [...] pour prévenir toute situation de même nature ". Précisément, la banque a défini " des procédures de contrôle spécifique afin de rendre inopérantes les techniques de contournement des contrôles imaginées par ce trader ".Elles s'organisent autour de trois thèmes. En premier lieu, la banque entend améliorer la sécurité informatique : le rythme de changement des mots de passe est accéléré (une fois par mois), l'accès des utilisateurs à certains process est restreint et, enfin, " un système d'identité biométrique sera mis en place dans les prochains mois ", a précisé la banque.Le deuxième chantier concerne l'amélioration du processus opérationnel. Un système de reporting quotidien sera mis en place là où il ne l'était pas, et la banque va s'aligner sur des pratiques déjà en oeuvre dans certains autres établissements de la place : reporting des positions brutes acheteuses et vendeuses (jusqu'à présent seul le net était surveillé), réconciliation du stock de la position brute avec le portefeuille et un contrôle plus strict des annulations de transactions tant en termes de fréquence que de montants nominaux.MESSAGES D'ALERTE A HIERARCHIEComme l'explique un banquier concurrent, " le système mis en place par Jérôme Kerviel a probablement donné lieu à plusieurs dizaines d'annulations de transactions sans que cela se voie. Chez nous, dès la deuxième annulation, le trader est rappelé à l'ordre et surveillé de près ". Par ailleurs, les opérations devront être confirmées à J+1, alors qu'elles étaient, à précisé Jean-Pierre Mustier hier, " confirmées à J+2, J+3, voire plus ". Enfin, le nouveau système diffusera des messages d'alerte à la hiérarchie et une mise en oeuvre stricte de la prise des congés est désormais la règle.

latribune.fr

26 Sept 2008, 7:19

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