C'est le cas de Sophis, entreprise spécialisée dans les solutions pour la gestion et l'analyse des risques des produits dérivés.Son portefeuille d'environ 150 clients comprend HSBC, Barclays, BNP Paribas, Calyon, Bank of China, Groupama, Fidelity, et une cinquantaine de hedge funds.La Société Générale ne figure pas dans cette liste, le numéro un mondial des dérivés actions préférant développer en interne ses propres outils de contrôle et d'évaluation. Sur la seule activité dérivés actions, la Banque de la défense consacre 100 millions d'euros par an aux investissements informatiques. " Tout produit informatique a des failles. Le construire en interne accroît les risques d'identification de ces failles et de manipulation ", fait valoir Pascal Xatart, PDG de Sophis. " Le plus sûr moyen de s'assurer qu'il existe un contre-pouvoir au front-office et de renforcer la muraille de Chine avec le middle et le back-office est de choisir un logiciel dont le système de contrôle a déjà été validé par l'ensemble des autres clients. Les développements internes permettent de mieux s'adapter aux besoins spécifiques de chaque trader. Mais cette approche peut s'opérer au détriment de l'homogénéité des systèmes de contrôle ", ajoute-t-il.Domiciliée à Dublin, Sophis emploie 300 personnes dans le monde dont une équipe de 75 salariés installée à Paris et spécialisée dans la recherche et le développement. La société a réalisé un chiffre d'affaires de 48 millions d'euros en 2006 sur un marché qu'elle partage avec Sungard ou Murex, ses principaux concurrents. La licence du logiciel Sophis coûte plusieurs millions d'euros auxquels il faut ajouter les frais annuels de maintenance.Créée en 1985 par Hervé Vinciguerra et son frère Arnaud, la société d'origine française est, depuis l'été 2007, détenue à 70 % par Advent International, un fonds de capital investissement. Une introduction en Bourse n'est pas exclue à moyen terme, même si la crise financière actuelle peut ralentir son activité dans les mois et les années qui viennent.
L'affaire Kerviel donne des arguments à Sophis
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