Baudouin Prot en a vanté hier les performances. " Nous avons enregistré au second semestre les meilleurs résultats [avant impôts, Ndlr] au monde derrière Goldman Sachs et Lehman Brothers ", s'est-il félicité. La BFI a réalisé 8,3 milliards d'euros de revenus record en 2007, en se permettant d'afficher une croissance de 2,5 %. Le bénéfice avant impôts a subi une baisse relativement faible vu le contexte, de 8,8 % à 3,57 milliards d'euros.Au total, la crise du crédit aura coûté à la BFI 1,05 milliard d'euros sur l'ensemble de l'année, provisions et coût du risque compris. Près de la moitié (500 millions d'euros) sont des provisions passées pour couvrir les risques de défaut de paiement des rehausseurs de crédit américain. Concernant ces acteurs, la banque " n'envisage pas de nouvelles provisions supplémentaires " puisque l'évolution de ce secteur " devrait rentrer dans l'ordre ", a expliqué Georges Chodron de Courcel, directeur général délégué en charge de la BFI.UN NIVEAU D'ACTIVITE ELEVE Du coup, après avoir traversé la crise sans heurts, BNP Paribas se voit rééditer l'exploit en 2008. La banque vise pour cette année un niveau de revenus semblable à celui de 2007. Elle laisse ainsi entendre que sa BFI conservera un niveau d'activité élevé alors que la plupart des analystes s'attendent à une baisse significative, de l'ordre de 20 % à 30 %, des revenus dans ces métiers. Pour cela, BNP Paribas va se tourner davantage vers les pays émergents en Asie et au Moyen-Orient. L'accent sera aussi mis sur la croissance du volume d'affaires avec les institutions financières (banques, assureurs...) en renforçant les équipes qui suivent cette clientèle. BNP Paribas entend profiter des difficultés de ses concurrents américains pour s'imposer sur ce segment de clients. À moyen terme, la banque espère que l'activité reprendra progressivement fin 2008 ou début 2009 si la crise ne s'aggrave pas d'ici là.

latribune.fr

26 Sept 2008, 7:24

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