Société Générale paie cher ses actions émises au rabais

Ce choix a été accueilli comme celui de la recherche d'un vote de confiance qui devait entériner une opération à bon compte. Plus discrètement, certains observateurs s'inquiétaient du diktat des banques conseils, JP Morgan et Morgan Stanley, ayant assorti leur prestation d'une prise ferme des actions nouvelles, dès lors soucieuses de limiter leur propre risque. Lamenace pour la banque "rouge et noire" était pourtant qu'in fine sa capitalisation boursière se retrouve à un niveau inférieur à celui qui était le sien avant le lancement de l'augmentation de capital. Ce spectre a commencé à se concrétiser vendredi... La capitalisation boursière de la Société Générale est tombée à la veille du week-end à 30,1 milliards d'euros. Si l'on se contentait d'ajouter les 5,5 milliards de l'augmentation de capital, rentrés dans les caisses, sa nouvelle capitalisation ressortirait instantanément à un niveau inférieur à celui du lancement de l'opération (35,75 milliards d'euros) ; le 11 février, quand le titre cotait 77,72 euros. UN TOUT PETIT BONUSToutefois, les 115 millions d'actions nouvelles, quoique n'ayant pas droit au dividende de 0,90 euro versé au titre de l'exercice 2007, devraient voir leur cours se rapprocher de celui des actions anciennes (64,58 euros en clôture vendredi soir, après avoir coté 62,74 euros en séance). En conséquence, la capitalisation de la Société Générale conserve encore aujourd'hui un tout petit bonus (à peine 1 milliard d'euros) sur son niveau précédant le lancement de l'opération. Mais la spirale baissière qui s'est enclenchée ne semble pas vouloir prendre fin.Un constat s'impose déjà. Les éventuels prédateurs ont eu raison d'attendre. Pour leurs parts, les arbitrages qui jugulaient le cours de BNP Paribas avant le lancement de l'augmentation de capital de la Société Générale n'ont pas repris et l'évolution des cours des deux banques françaises diverge un peu plus chaque jour. Depuis le 11 février, la Générale a vu son titre perdre 16,9 %, une chute partiellement compensée par le détachement du droit prioritaire de souscription qui a terminé vendredi à 4 euros. En face, l'action BNP Paribas s'est adjugée plus de 4 %.
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