ABN fait mieux chez Fortis

Si ABN-Amro existait encore, elle aurait annoncé un résultat net part du groupe de 2,66 milliards d'euros, en chute de 43,5 % par rapport à 2006. Cette baisse s'explique notamment par une dépréciation d'actifs de 1,56 milliard d'euros liée au subprime. La cession de sa filiale américaine, la banque LaSalle à Bank of America, a permis de générer une solide plus-value, dont aurait profité ABN-Amro en affichant un bénéfice net annuel de 9,84 milliards d'euros, si elle n'avait, en octobre dernier, été partagée entre Royal Bank of Scotland, Fortis et Santander.C'est précisément la banque écossaise qui souffre le plus de l'intégration d'ABN en 2007, même si les dirigeants de RBS se félicitent de cette acquisition (voir ci-dessus). En rachetant l'activité de banque d'investissement de l'ex-ABN et ses métiers en Asie, RBS a subi de plein fouet la crise du subprime. Ce pôle racheté par l'écossaise pour 16 milliards d'euros, a enregistré un bénéfice sous-jacent (hors exceptionnels, et notamment hors dépréciations et impact de LaSalle), un résultat en hausse de 642 millions d'euros.Même satisfecit chez Fortis qui a mis 24 milliards d'euros sur la table pour reprendre l'activité de banque de détail de Fortis aux Pays-Bas, la gestion de fortunes et la gestion d'actifs. L'intégration de ce métier dans Fortis devrait être effective au début du mois d'avril, tandis que pour la gestion privée, le rapprochement devrait être bouclé à la fin de l'année. S'agissant de la banque détail (particulier et entreprises), il faudra être plus patient et attendre la fin 2009 pour que l'intégration soit complète.DE " SOLIDES PERFORMANCES "L'ensemble de ces métiers a réalisé de " solides performances ", a expliqué Fortis hier. Néanmoins, leur bénéfice net a été réduit de 29 % à 1,4 milliard par rapport à 2006, ce que Fortis explique par des plus-values exceptionnelles qui avaient dopé le résultat 2006. Le principal métier, la banque de détail, a réalisé un bénéfice de 854 millions en hausse de 13 %Fortis a par ailleurs confirmé hier la cession à Santander des activités de gestion d'actifs d'ABN au Brésil.
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