Les " Banques Pop " s'étendent en France

Quatre mois après être entrée en négociations exclusives avec HSBC France, la Banque Fédérale des Banques Populaires (BFBP) a finalisé hier le rachat pour 2,1 milliards d'euros des sept banques régionales du groupe bancaire sino-britannique.Le coût de cette opération valorise chacune des 403 agences près de 5 millions d'euros et chacun de ses clients 3.000 euros environ. S'il a pu paraître exorbitant aux concurrents du groupe Banque Populaire, le plus petit des réseaux mutualistes juge que l'avantage qu'il peut en retirer compense largement ce montant. " Personne ne conteste aujourd'hui l'importance stratégique de l'activité de banque de détail, en particulier dans le contexte de crise actuel ", souligne Bruno Mettling, directeur général délégué de l'organe central du groupe. Encore moins les Banques Populaires, actionnaires à parité avec les Caisses d'Épargne de la banque d'affaires en difficulté Natixis et du rehausseur de crédit américain CIFG en pleine tourmente.QUATRIEME RANG DES RESEAUX BANCAIRESL'acquisition des banques régionales de HSBC propulse les Banques Populaires au quatrième rang des réseaux bancaires, devant la Société Générale et derrière trois autres groupes mutualistes ( Crédit Agrico le, Caisses d'Épargne et Crédit Mutuel ). Si le groupe ne gagne globalement que 1,5 % de part de marché, l'implantation des sept banques ( Banque de Savoie , Banque Chaix , Banque Marze , Banque Dupuy de Parseval, Banque Pelletier , Crédit Commercial du Sud-Oues t et la Marseillaise de Crédit ) va lui permettre de renforcer son maillage territorial, gage d'un meilleur ancrage régional cher aux réseaux mutualistes. Les Banques Populaires gagnent ainsi 8 % de parts de marché en Savoie et 6 % dans le Vaucluse. En Dordogne, Gironde, Lot-et-Garonne et Provence-Alpes-Côte d'Azur, le groupe bancaire gagne en moyenne 2 % de parts de marché. " Aujourd'hui, les parts de marché se gagnent point de base par point de base ", rappelle Bruno Mettling.Ce meilleur maillage est d'autant plus stratégique qu'il intervient dans des zones géographiques plus prospères que la moyenne nationale et que le portefeuille des banques acquises est prometteur. Contrairement à l'ouverture d'agences qui aurait nécessité des investissements financiers mais aussi beaucoup de temps pour constituer un portefeuille de clientèle, les Banques Populaires assurent s'offrir, via leur opération, un accès direct à une clientèle dont le produit net bancaire est en moyenne supérieur de 40 % à celui des clients des banques françaises. Mieux, cette clientèle est, selon le groupe mutualiste, moitié moins équipée que la clientèle de ses banques. L'ensemble de ces atouts fait de Bruno Mettling un négociateur heureux. " C'est le juste prix d'une banque de détail en France ", conclut-il.
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