De ce fait, ses fonds propres prudentiels (tier one) devraient se situer à environ 9 % des actifs pondérés à risque. Un niveau qui se situe dans un corridor de 8 à 9 % qu'elle s'est fixé d'ordinaire et qui ne l'expose donc pas à devoir lever du capital sur les marchés.L'établissement francfortois, particulièrement chahuté sur les marchés ces derniers temps, a voulu rassurer sur sa santé financière. Le communiqué, lancé avant le début de la séance de Bourse, a eu un effet euphorisant pour l'action, laquelle a connu une hausse proche de 5 % dès les premières transactions. La première banque allemande a tiré avec elle le secteur bancaire, qui s'est confortablement installé dans le vert à l'image de Commerzbank (+ 5,5 %)." Les rumeurs persistantes ces derniers jours, à propos de provisions supplémentaires que la banque devrait passer par milliards, devraient désormais perdre leur raison d'être ", commente Matthias Dürr, analyste à la DZ-Bank.709 MILLIONS D'EUROS D'ACQUISITIONIl n'en demeure pas moins que la chute du cours de Deutsche Bank sur un an, depuis qu'il cotait118 euros en mai 2007, demeure spectaculaire (- 49 %). L'analyste Konrad Becker, de Merck Finck & Co., y voit une raison structurelle : " La grande interrogation tient au développement des recettes dans la banque d'investissement, du fait notamment de l'atonie sur le marché de la titrisation de dette, un secteur qui était jusqu'à présent le point fort de Deutsche Bank. " Un autre sujet d'interrogation tient aux dépréciations qui pourraient frapper le portefeuille de prêts à effet de levier (leverage loans) dont la banque détenait à fin mars encore 30 milliards d'euros en portefeuille.Dans l'immédiat, Deutsche Bank a annoncé hier l'acquisition pour 709 millions d'euros des activitésde banque commerciale (grandesentreprises et professionnels) d'ABN-Amro aux Pays-Bas, acquisition réalisée auprès de Fortis qui avait hérité cette participation lors du rachat d'une partie de la banque batave.

latribune.fr

29 Sept 2008, 15:42

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