Nyse-Euronext veut une mesure fiscale pour les valeurs moyennes

Par latribune.fr  |   |  405  mots
Les 125 entreprises introduites à Paris, Bruxelles, et Amsterdam sur Alternext, le marché régulé mais non réglementé de Nyse-Euronext depuis sa création en mai 2005, sont mises à rude épreuve avec la crise. Leurs cours de Bourse ont dévissé en moyenne de plus de 21 % depuis le 1er janvier. À première vue, leur déroute boursière des six derniers mois apparaît un peu moins spectaculaire que celles des stars du CAC 40 (- 23,84 %). Seulement sur un an, leur chute est plus vertigineuse : elles ont abandonné en Bourse plus de 33,5 % en moyenne là où les poids lourds de la cote parisienne n'ont perdu que 30 %. Aussi les responsables de Nyse-Euronext cherchent-ils des solutions pour limiter la casse sur Alternext. Sans quoi ce marché pourrait voir son succès remis en cause. D'autant que l'infortune boursière des entreprises qui y sont cotées a de quoi apparaître particulièrement déroutante. En effet, leurs performances économiques et financières sont, à en croire l'étude publiée hier par Nyse-Euronext et réalisée avec le concours du Centre d'observation économique et de recherches pour l'expansion de l'économie et le développement des entreprises (COE-Rexecode), bien plus reluisantes que celles des entreprises françaises prises dans leur globalité.PLUS PROFITABLESSur Alternext, la valeur n'attend pas le nombre des années : l'âge médian des entreprises qui y sont cotées est de onze ans seulement. Pour autant, comparées à l'ensemble des sociétés non financières compilées dans la base de l'Insee, elles sont autrement plus profitables et plus créatrices d'emplois. Entre 2004 et 2007, leur résultat net a bondi bon an mal an de 56 % et leurs effectifs ont crû en moyenne de 23,1 % par an. Alors que sur la même période en France les sociétés non financières ont vu leur profit net diminuer de 4 % et leurs effectifs ne progresser que de 1,2 % chaque année. Il n'empêche ! Pour les valeurs moyennes cotées sur Alternext, les crises financières et boursières sont forcément dévastatrices. Pour remédier à cette situation, Nyse-Euronext propose des solutions. À commencer par une augmentation sensible de la déduction fiscale (20 % de l'investissement plafonné à 5.000 euros pour un célibataire et 10.000 euros pour un couple) offerte aux personnes physiques. Une suggestion étayée par la comparaison du dispositif fiscal en vigueur pour l'Alternative Investment Market londonien vient d'être faite en ce sens à Bercy.