African Copper mise sur le Botswana

Du cuivre en Afrique australe ? N'en parlez pas aux vieux bretteurs du palais Brongniart qui ont spéculé sur les fabuleuses mines de Zambie. La chasse au métal rouge se déroule cette fois au Botswana. "Nous faisons face au même type de gisement, admet Joe Hamilton, l'un des responsables de African Copper, la différence tient à la stabilité politique du pays".Lorsque, au milieu des années 90, sa société rachète cette portion de savane, l'affaire s'avère décevante. "A l'époque, se remémore l'ex-analyste, le cuivre stagnait à 0,75 dollars la livre [1.654 dollars la tonne] alors que son extraction nous coûtait 0,6 dollar, sans compter 0,2 dollar d'investissement."Aujourd'hui, la tonne de cuivre se traite 3,28 dollars. Surtout, le minerai est là : des réserves de 5 millions de tonnes d'oxydes à 1,85 % de concentration sous le sol et, plus profondément, des sulfures laissant envisager 13 millions de tonnes de minerais à 3,85 % de concentration, une densité six fois plus importante que celle des gisements géants du Chili de 500 millions de tonnes. "Ces données proviennent de Falconbridge, il faudra tout vérifier", ajoute Joseph Hamilton, qui espère sortir en dix-huit ans 600.000 tonnes de métal, à un coût de production d'environ 1.345 dollars la tonne. Et ce sans compter Matsitama, une autre concession de 4.000 km2 un peu plus au sud, sur laquelle les sondages reprennent l'an prochain.Levée de fonds. L'introduction sur le compartiment AIM de la Bourse de Londres en novembre a permis de lever 15 millions de dollars, dont 3,4 millions seront dépensés en 2005. "La mine à ciel ouvert et l'usine d'acide nécessitent 40 millions de dollars ; deux ans plus tard, le percement des galeries souterraines exigeront 18 millions, explique Joseph Hamilton, nous aurons besoin de lever autour de 40 millions supplémentaires cet été." Le projet n'est pas encore de céder African Copper à un grand groupe minier. Pierre-Alexandre Sallie
Commentaire 0

Votre email ne sera pas affiché publiquement.
Tous les champs sont obligatoires.

Il n'y a actuellement aucun commentaire concernant cet article.
Soyez le premier à donner votre avis !

-

Merci pour votre commentaire. Il sera visible prochainement sous réserve de validation.