Peut mieux faire" : c'est en substance ce qu'a déclaré la Securities and Exchange Commission (SEC) dans un rapport mandaté par la loi Sarbanes-Oxley sur la comptabilité des entreprises, et récemment rendu public.Si, depuis le scandale Enron, qui a précisément donné lieu à l'adoption, en 2002, de la loi Sarbanes-Oxley, la transparence des comptes s'est améliorée, il reste, selon la SEC, encore des progrès à faire. Tant au point de vue de la philosophie générale que dans certains domaines en particulier. Ainsi, les entreprises devraient véritablement faire la démonstration de leur volonté de communiquer vis-à-vis des actionnaires, au lieu de se contenter de suivre les règles comptables de Sarbanes-Oxley.De même, comptables, directeurs financiers et autres responsables doivent décourager les transactions - et la mise sur pied de structures visant à réaliser certaines de celles-ci - effectuées pour des raisons autres qu'économiques. En d'autres termes, la SEC pointe du doigt les entreprises qui cherchent à embellir leurs comptes en profitant de certains dispositifs, tels que la mise en place des "entités spéciales", souvent offshore, qui peuvent servir à escamoter des dettes par exemple.Recommandations. Egalement en cause, le recours aux transactions hors bilan, comme celles qui sont réalisées avec des produits dérivés, pour donner une image biaisée des comptes - et des risques - de l'entreprise. En outre, les quelque cent personnes qui ont travaillé à la SEC sur ce rapport ont émis une série de recommandations. Ainsi, les règles, en ce qui concerne la façon dont les entreprises comptabilisent et consolident les pensions à montants définis, de même que les autres programmes de retraites, devront être revues. De même, la SEC recommande de se pencher sérieusement sur la faisabilité de comptabiliser tous les instruments financiers à leur "fair value".L. J. B., à New York

latribune.fr

26 Sept 2008, 5:48

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