Le courtier Collins Stewart rompt les discussions sur sa reprise

Très convoité, le London Stock Exchange (LSE) n'est pas seul à faire parler de lui dans la City. La restructuration du courtage financier fait également grand bruit. Le britannique Collins Stewart Tullett, numéro deux du secteur derrière son compatriote Icap, a fait savoir hier qu'il mettait un terme aux discussions sur sa reprise. En août, le groupe avait indiqué avoir reçu plusieurs propositions, sans en dire plus sur ses prétendants. Les noms de Lehman Brothers, de Man Group, de Deutsche Börse, et surtout des fonds d'investissement Blackstone, Hellman & Friedman et KKR avaient tour à tour circulé."Il est apparu qu'aucune offre ne satisfaisait les attentes raisonnables des actionnaires sur la valorisation de l'activité. La société a donc mis fin à toutes les discussions", a commenté le courtier dans un communiqué. L'action a chuté de 7,34 % à 574,5 pence hier, mais continue d'afficher une progression de 45 % depuis le début de l'année. Sa capitalisation boursière dépasse encore 1,2 milliard de livres (1,76 milliard d'euros). Terry Smith, patron du groupe, a indiqué qu'il chercherait "d'autres moyens de créer de la valeur [...]". Selon Reuters, la firme a la possibilité d'accroître l'endettement, de reverser du capital aux actionnaires, voire de recourir à des acquisitions.Méfiance des fonds. Mais la faillite de Refco, un autre leader mondial du courtage, le mois dernier, n'est pas étranger à l'échec de ces discussions. De près de 4 milliards de dollars, sa capitalisation boursière avait été anéan- tie en quelques jours. L'événement a conduit à une dépréciation générale des actifs du secteur. Et elle a inspiré la méfiance des fonds d'investissement, alors que l'un des plus célèbres d'entre eux (Thomas H. Lee Partners) avait pris le contrôle de Refco en 2004. Hier, le nouveau propriétaire de Refco, le groupe de courtage et de gestion alternative Man, a annoncé la revente de la branche londonienne de Refco à Marathon Asset Management, un autre gérant de hedge funds. Man avait identifié beaucoup de doublons avec ses propres activités londoniennes.Nicolas Raulot
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