Nexttrack souffle sa cinquième bougie

Après quelques années difficiles pour la gestion indicielle dans le sillage de l'éclatement de la bulle Internet qui a fait les beaux jours de la sélection de valeurs (stock picking), la gestion indicielle retrouve tout ses attraits dans des marchés haussiers. Mais les années de vaches maigres n'ont pas empêché Euronext de poursuivre ses efforts dans le développement de sa gamme de fonds indiciels cotés, l'autre nom des trackers (ETF en anglais) qui ont vocation à répliquer un actif sous-jacent. Accessible comme une action pour les investisseurs, ceux-ci savent que son cours coté ne peut pas s'éloigner de plus de 1,5 % (3 % pour les fonds non dédiés à des actifs européens) de la juste valeur du sous-jacent calculée par Euronext. Deux teneurs de compte viennent en outre assurer la liquidité et l'efficience du marché. Cinq ans après son lancement, le segment Nexttrack s'enorgueillit du leadership européen. Il dispose aujourd'hui de 103 produits cotés, portant sur 70 indices. Les derniers lancements ont élargi la gamme vers l'immobilier, les pays émergents et les matières premières. De sorte que l'encours des trackers d'Euronext approche les 40 milliards d'euros sur un montant total de 45 milliards pour toute l'Europe. Et si beaucoup de fonds font l'objet de multicotations, la Bourse paneuropéenne garde l'exclusivité du principal trackers, dédié à l'indice CAC 40 promu par Lyxor, le principal acteur français dont les encours s'élèvent à 12,8 milliards, selon un porte-parole de la filiale de la Société Générale.Rotations sectorielles. Comme l'explique Thibaud de Cherisey, responsable des trackers chez Euronext : "Après un fort démarrage en 2000 et 2001, le développement des trackers a été ralenti par l'évolution générale des marchés et la baisse des volatilités. Mais, depuis 2004, ils bénéficient pleinement du retour des stratégies de rotations sectorielles" ajoute-t-il en se réjouissant de l'arrivée d'investisseurs comme les banques privées. Les fonds cotés sont appréciés dans le cadre des gestions coeur satellite ou d'allocation tactique. Quant aux griefs de certains intermédiaires sur la concurrence des promoteurs des ETF qui tentaient d'accaparer le marché secondaire au détriment du marché centralisé, Thibaud de Cherisey explique que les critiques sont maintenant moins véhémentes alors que l'entreprise de marché place l'intermédiation au centre des trackers. Elle a noué des partenariats avec 7 courtiers en ligne et 5 sociétés de Bourse.C. T.
Commentaire 0

Votre email ne sera pas affiché publiquement.
Tous les champs sont obligatoires.

Il n'y a actuellement aucun commentaire concernant cet article.
Soyez le premier à donner votre avis !

-

Merci pour votre commentaire. Il sera visible prochainement sous réserve de validation.