La chute des stocks d'essence américains fait rebondir le baril

Alors que les cours du baril se sont rapprochés en ce début de semaine de leurs plus hauts historiques, le rapport hebdomadaire publié hier par le département de l'Énergie américain (DoE) sur les stocks pétroliers américains les a renvoyés à l'assaut de leurs pics historiques. À Londres, le cours du baril de brent pour livraison en mai gagnait 99 cents, à 67,38 dollars, se rapprochant du sommet historique des 67,72 dollars atteint le 1er septembre. À New York, le WTI pour livraison en mai s'appréciait de 57 cents, à 66,80 dollars.La surprise est venue de la chute des stocks d'essence durant la semaine qui s'est achevée le 31 mars : 4,4 millions de barils contre 1,9 million attendu selon le consensus des analystes établit par Bloomberg. Après cinq semaines de baisse consécutive (- 6,2 %), ils se situent désormais à 211,8 millions de barils. À New York, le cours du gallon d'essence sans plomb pour livraison en mai a grimpé jusqu'à 1,95 dollar.Tensions géopolitiques. Une partie de l'explication est à chercher dans le recul de 1,1 % du taux d'activité des raffineries, tombé à 85,9 %, alors qu'il était de 93,7 % un an auparavant, signalant que les opérations de maintenance se poursuivent.Last but not least, l'application de nouvelles normes environnementales aux États-Unis - substitution de l'additif MTBE par de l'éthanol dans l'essence - ne devrait pas contribuer à améliorer l'approvisionnement alors que la saison de forte consommation reste à venir. Dans ces conditions, la nouvelle reconstitution des stocks de brut - la septième en huit semaines - est passée quelque peu inaperçue. En augmentant de 2,11 millions de barils, à 342,76 millions de barils, ils se situent à leurs plus hauts niveaux depuis début 1999.Malgré cela, les opérateurs restent préoccupés par les tensions géopolitiques, en particulier au Nigeria, premier producteur africain. Ce membre de l'Opep affiche une production à 2,03 mbj, son plus faible niveau depuis octobre 2004.Robert JulesSiéger au Nymex devient un luxeFaire du trading sur le New York Mercantile Exchange, le premier marché à terme mondial de l'énergie, n'est pas donné. Mardi, un siège a été attribué pour 4,9 millions de dollars, soit 1 million de dollars de plus que ce qui se négociait à peine trois semaines auparavant et le double d'il y a un an. L'acquisition d'un siège offre deux avantages : la possibilité de traiter des contrats et des options sur le brut, l'essence ou encore le gaz naturel, et de devenir actionnaire de la société Nymex Holdings. Le Nymex, qui a annoncé un nombre record de transactions en mars, prépare son introduction en Bourse cette année.
Commentaire 0

Votre email ne sera pas affiché publiquement.
Tous les champs sont obligatoires.

Il n'y a actuellement aucun commentaire concernant cet article.
Soyez le premier à donner votre avis !

-

Merci pour votre commentaire. Il sera visible prochainement sous réserve de validation.