La baisse des cours de l'or noir amorcée ces deux derniers jours a été stoppée net hier, en raison d'un recul plus important qu'anticipé des stocks de brut américains. En fin d'après-midi à Londres, le baril de brent pour une livraison en juillet progressait de 41 cents, à 67,33 dollars. À la clôture de Wall Street, le baril de WTI a gagné 61 cents à 69,19 dollars.Selon le département de l'Energie (DoE), les stocks de brut ont baissé de 900.000 barils, à 345,7 millions de barils au cours de la semaine dernière. Le consensus des analystes établi par Reuters tablait sur 100.000 barils. En revanche, ceux d'essence se sont reconstitués de 2,8 millions de barils, à 213,1 millions, largement au-dessus des 1,1 million de barils escompté par le consensus. Ils restent cependant 1,2 % inférieur à leur niveau d'il y a un an. Ceux des distillés (diesel et mazout) ont également grossi, de 2,1 millions de barils, à 122,8 millions. Des chiffres qui traduisent la hausse de l'activité des raffineries, dont le taux d'utilisation des capacités a augmenté de 1,7 %, à 92,7 %.Avant la publication du rapport du DoE, les prix étaient déjà orientés à la hausse, soutenus par la progression de 17,9 % en mai de l'activité industrielle en Chine, deuxième consommateur mondial d'hydrocarbures. La République populaire a importé en mai 12,4 millions de tonnes de pétrole, soit 19 % de plus qu'un an auparavant. Un autre facteur de soutien est la saison des ouragans aux États-Unis, qui avaient fait flamber l'or noir en août dernier. Mais en présentant, hier à Londres, son traditionnel rapport annuel sur l'état du marché pétrolier, le directeur général de BP, John Browne, s'est voulu rassurant en soulignant que les industriels avaient pris des dispositions pour faire face aux tempêtes.R. Ju.

latribune.fr

26 Sept 2008, 5:44

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