Les Bourses de Tokyo et Séoul étudient un rapprochement

Unies pour le meilleur et pour le pire. Les places boursières de Tokyo et Séoul, qui ont toutes deux fait les frais de la crise des missiles nord-coréens, ces deux derniers jours, envisagent un rapprochement.Tokyo Stock Exchange, la société en charge de la gestion du marché boursier japonais, a annoncé hier qu'elle allait former une alliance avec la Bourse coréenne, dernier rebondissement en date dans le feuilleton de la consolidation mondiale des entreprises de marchés. Il s'agit pour l'instant simplement d'un renforcement des relations entre les deux places du Nord-Est asiatique, aucune des deux sociétés en assurant l'exploitation n'étant encore cotée.Évoquant une telle éventualité depuis des années, la Bourse de Tokyo a récemment repoussé le projet aux calendes grecques (2009) en raison d'un série de graves problèmes provoqués par ses systèmes de transactions électroniques... qui ont plongé l'ensemble des traders tokyoïtse dans le noir en novembre dernier. Paradoxalement, une levée de fonds en Bourse aurait aidé à financer les 420 millions d'euros que doit coûter la modernisation de ses infrastructures.Effort limité. Si des précisions étaient attendues aujourd'hui sur les détails de cette nouvelle coopération boursières entre l'archipel et la péninsule, il transparaissait déjà hier que les deux groupes envisagent de permettre à leurs sociétés respectives d'êtres cotées sur les deux systèmes et de tenir ensemble leurs conférences auprès des investisseurs. Déjà partenaire de la Bourse de Séoul, le Tokyo Stock Exchange avait dévoilé en mars son intention de renforcer sa position de première Bourse d'Asie - ses 2.300 sociétés représentent une capitalisation totale de 3.672 milliards de dollars, contre 523 milliards pour les sociétés coréennes - en attirant, sur sa cote des sociétés étrangères, en particulier coréennes et chinoises.Pour l'instant l'effort reste limité. Parmi les sociétés étrangères phares, une seule coréenne, le géant de l'acier coréen Posco (18 milliards d'euros de capitalisation), est négociée à Kabuto-chô depuis novembre dernier. À ses côtés figure le promoteur immobilier hong-kongais Henderson (7 milliards d'euros). La seule société de République populaire y figurant se nomme Xinhua Finance, filiale de services financiers de l'agence de presse officielle Chine Nouvelle.
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