Milan précise son scénario de Bourse fédérale européenne

La Bourse de Milan confirme son désir de jouer un rôle central dans la consolidation des Bourses européennes. Malgré un refus officiel de commenter son projet, il n'a pas fallu attendre pour savoir qu'il s'appelait Rinascimento (" Renaissance "). Un holding européen regrouperait les trois places : Euronext, Deutsche Börse et Borsa Italiana, confirme à La Tribune une source proche du dossier.Ce holding au statut de société de droit européen aurait le contrôle direct sur les marchés d'actions et de dérivés ainsi que les technologies de l'information des places réunies, c'est-à-dire Milan, Francfort et celles de l'actuel Euronext soit Paris, Amsterdam, Lisbonne, Bruxelles et le Liffe londonien. Ce holding européen au contrôle tripartite aurait aussi une participation minoritaire dans deux autres holdings distincts : une dévolue à la compensation (incluant Eurex Clearing et Cassa di Compensazione) et une autre pour le règlement (Clearstream et Montetitoli), précise cette source proche du dossier. Ces deux derniers holdings pourraient eux-mêmes être cotés en Bourse, tout comme le holding des marchés actionsScénario à trois. Le quotidien romain Il Messagero révèle aussi d'autres détails, qualifiés de " simples hypothèses initiales " par les personnes travaillant sur le dossier, mais couchés noir sur blanc dans une vingtaine de " slides " en langue anglaise présentés au dernier conseil d'administration de Borsa...Les pressions se font d'ailleurs toujours plus fortes du côté italien pour un scénario à trois. " La possibilité de créer une Bourse unique de la zone euro, c'est-à-dire Deutsche Börse avec Euronext et Borsa Italiana et d'autres Bourses qui n'ont pas encore adhéré à ce processus de consolidation se rapproche ", expliquait hier au sortir de l'Ecofin le ministre italien des Finances, Tommaso Padoa-Schioppa.Même son de cloche hier à Rome de la part du président de la Fédération des banques italiennes (ABI), Maurizio Sella, se disant " favorable " à une Bourse européenne unique à partir des trois places associées à Madrid. " Mais il y a encore des différences importantes entre les diverses positions. Dans plusieurs pays les Bourses sont devenues des sociétés privées dans les mains d'actionnaires externes à leur aire géographique et n'ont pas un noyau stable d'actionnaires ", ajoutait le ministre, dans une claire référence à Euronext et Deutsche Börse.Selon lui, ses homologues européens se sont exprimés à l'Ecofin en majorité " pour l'intérêt commun de la zone euro ". " Ce n'est que le début ", a toutefois précisé Padoa-Schioppa, signalant " qu'on en reparlera après l'été ".
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