Les petits pas de Deutsche Börse

Perturbée par les manoeuvres du Nyse, Deutsche Börse devait envoyer un signal à son actionnariat. Vendredi, l'opérateur boursier allemand a détaillé sa conception d'une "fusion entre partenaires" avec Euronext, d'où il ressort un équilibre des forces penchant résolument en sa faveur.La Börse n'en démord pas depuis janvier, concernant le choix de Francfort pour abriter les fonctions centrales de management d'une entité fusionnée. Il est proposé qu'elle opère sous un nom nouveau et qu'elle soit chapeautée par un holding à créer, domicilié à Amsterdam, comme celui d'Euronext. Seraient aussi dirigés aux Pays-Bas les services d'informations aux entreprises.La séparation de la rentable filiale de règlement-livraison Clearsteam reste exclue. La Börse apportera "toutes ses activités" avec celles de son partenaire. Elle est prête en revanche à loger sa petite division de compensation d'actions (Eurex Clearing) dans une société paneuropéenne. Autre concession réaffirmée, Paris aura le leadership sur les marchés au comptant de titres, où Euronext fait meilleure figure. Les produits dérivés demeureraient pilotés à Francfort (Eurex) et Londres (Liffe). L'informatique restera au sein du groupe, étant dirigée à Francfort "en lien étroit avec un partenaire externe", selon le voeu d'Euronext, souligne la Bourse allemande.Une direction composée de Jean-François Théodore (Euronext) et de Reto Francioni (Deutsche Börse) sera mise sur pied, le second restant seul maître à bord après une "période de transition". Théodore occupera ensuite un "rôle décisif" au sein du conseil de surveillance comprenant huit membres de chaque société. Son président sera nommé par Deutsche Börse, son vice-président par Euronext.Joint par La Tribune, le Land de Hesse, veillant aux intérêts de la place financière allemande, réagit positivement au modèle proposé. Côté analystes, les réactions sont nuancées : "À la place d'Euronext, il s'agit d'un compromis qui semble difficilement acceptable", estime Heiko Frantzen, de la banque Sal Oppenheim. Andreas Pläsier, chez MM-Warburg, y voit une proposition "tout à fait convenable pour les actionnaires" de la Bourse paneuropéenne.Jean-Philippe Lacour, à Berl
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