Mauvais signaux à Tokyo

Durant toute la semaine, les stratèges de la Bourse de Tokyo tentent de décrypter les signaux émis par l'économie nippone. Après les chiffres (décevants) sur le chômage et la consommation annoncés lundi, le niveau de la production industrielle dévoilé hier n'aura guère contribué à dissiper la morosité économique. Le Nikkei a ainsi de nouveau terminé la journée sur un recul de 0,3 % pour finir à 11.565,9 yens. Les valeurs les plus exposées à la conjoncture intérieure ont bien sûr accéléré la baisse, l'assureur vie Millea perdant ainsi 2,5 % à 1,54 million de yens.Au cours du mois de février, la production industrielle aura reculé de 2,1 %, sa plus forte baisse en l'espace d'un an. "Une chute en partie expliquée par la longue période d'inactivité en Asie liée au nouvel an chinois", expliquent les économistes de Morgan Stanley à Tokyo, qui préfèrent retenir les bonnes prévisions officielles pour mars. Ces derniers estiment d'ores et déjà que "la fin des ajustements des stocks de composants électroniques au cours du printemps et le soutien des programmes d'investissement publics permettront à la production industrielle de repartir d'elle-même".Chez Nomura, on préfère ne retenir que les bonnes prévisions, l'économiste Yunosuke Ikeda soulignant que "l'activité manufacturière devrait retrouver son rythme de croissance stable au deuxième trimestre", l'économie japonaise ayant même "le potentiel de réaccélérer à partir d'avril". La publication, vendredi, du dernier sondage Tankan, sur la confiance des chefs d'entreprise viendra peut être départager la réalité des chiffres et les espoirs des experts.Pierre-Alexandre Sallie
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