Dans un climat toujours aussi nerveux, les places européennes ont à nouveau dévissé hier, petites et grosses capitalisations étant à peu près logées à la même enseigne. Au final, tous les indices du Vieux Continent ont terminé la journée largement dans le rouge, évoluant au rythme des statistiques économiques et des déclarations des grands financiers mondiaux, à commencer par celles de Jean-Claude Trichet, le patron de la BCE.Finalement, l'indice parisien a terminé au plus bas de la journée à 4.684,34 points (- 2,91 %). Enfonçant le seuil des 4.720 points, que les chartistes estimaient crucial et susceptible d'envoyer l'indicateur parisien encore plus bas. Si le discours des institutionnels est relativement réconfortant, force est de constater qu'au jour le jour, les indices continuent leur débandade, sous le coup de ventes massives de blocs de titres.Il est d'ailleurs intéressant de noter que les valeurs les plus touchées par ce mouvement sont globalement celles qui ont le plus profité de la reprise de ces trois dernières années, à savoir les entreprises de croissance (informatique, télécoms, finances). Et malgré leur optimisme mesuré, les opérateurs sont aujourd'hui assez nombreux à privilégier les valeurs défensives.Rien de très étonnant, dans ces conditions, de retrouver en tête des plus fortes baisses du jour Vallourec (- 10,12 % à 795 euros), Iliad (- 6 % à 58,80 euros), Sopra Group (- 6,34 % à 61,30 euros) ou Alten (- 5,33 % à 24,85 euros). Les arbitragistes sont dorénavant plus enclins à surpondérer les valeurs pharmaceutiques ou celles de services aux collectivités (utilities), aux revenus récurrents.Ils sont en revanche plus mitigés sur le sort à réserver aux foncières. Si l'on en juge par l'évolution de la plupart d'entre elles hier (Orco Property a perdu 5,65 %, Nexity 6,32 %, Unibail 3,57 % ou Gecina 3,98 %), on serait tenté de penser qu'elles sont aujourd'hui jugées chères. Les spécialistes de Crédit Agricole Asset Management sont, par exemple, de cet avis estimant que ces valeurs ont atteint un pic compte tenu de la hausse à venir des taux d'intérêt et du prix des actifs immobiliers. D'autres considèrent, toutefois, que ce secteur recèle toujours un potentiel de hausse et que son caractère défensif devrait à nouveau lui valoir la faveur des gérants. Bail Investissement a gagné 2,33 % à 50,55 euros, tandis que Foncière des Murs s'est adjugé 5,05 % à 79 euros.Pascale Besses-BoumardADP fait bonne routeSelon nos informations, le syndicat bancaire (Calyon, Morgan Stanley, HSBC et Citigroup) aurait fait hier, dès 7 heures du matin, un point avec les salles de marché sur la vente des titres Aéroports de Paris. L'opération d'un montant de 1,4 milliard d'euros maximum serait très largement couverte. Et ce, même en ne prenant en compte que les ordres passés sans aucune limite de prix. Pour rappel, la fourchette a été fixée entre 42 et 48,5 euros par action ADP.

latribune.fr

26 Sept 2008, 6:06

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