Roy Disney refait parler de lui. Dans un communiqué publié mardi soir, avant l'assemblée générale annuelle de Disney qui se tiendra demain, l'héritier de la famille du fondateur et premier actionnaire individuel du groupe de médias américain, avec 0,8 % du capital, déclare qu'il s'abstiendra de voter les résolutions à l'ordre du jour.Motif : le conseil d'administration traînerait à trouver un remplaçant à Michael Eisner, président opérationnel de Disney. Ce dernier avait perdu sa casquette de président du conseil d'administration après l'assemblée générale du 3 mars 2004, au cours de laquelle les actionnaires - emmenés par Roy Disney - avaient voté à 43 % des voix la défiance à l'encontre de Michael Eisner.Remplaçant. Depuis cette fronde sanctionnant une absence de stratégie, Roy Disney s'était tu, le conseil d'administration l'ayant assuré que le cabinet de recrutement Heindrick & Struggles trouverait un successeur à Michael Eisner, d'ici à juin 2005. Roy Disney doute aujourd'hui de ces belles paroles. Le conseil "n'aurait examiné aucune candidature externe", s'indigne-t-il.Certains administrateurs auraient en fait une idée bien arrêtée du remplaçant idéal, selon la presse américaine. Il s'agirait de Robert Iger, numéro deux de Disney et favori de Michael Eisner. C'est dire si Bob Iger n'a rien "de l'oeil neuf" que Roy Disney souhaiterait voir à la tête du groupe.Pour autant, Roy Disney n'a pas demandé aux autres actionnaires de s'abstenir de voter, lors de l'assemblée générale de demain. Quand bien même il aurait donné cette consigne, il n'est pas sûr qu'elle aurait été suivie. "Nombre d'actionnaires sont satisfaits", affirme Peter Jankovskis, gérant chez Oakbrook Investments, cité par l'agence Bloomberg. Car le cours de Bourse a remonté de près de 28 % en l'espace d'un an, à la faveur d'un bond de 85 % du bénéfice net sur l'exercice 2003-2004 (clos le 31 mars), à 2,34 milliards de dollars (1,83 milliard d'euros).C. L.

latribune.fr

26 Sept 2008, 5:56

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