Les perspectives d'Itesoft déçoivent le marché

La rentabilité en partie retrouvée d'Itesoft laisse les marchés sur leur faim. L'éditeur de logiciels spécialisé en traitement et capture de documents a annoncé hier qu'il avait dégagé un bénéfice net de 120.000 euros au cours du second semestre 2004. Sur l'ensemble de l'année, le groupe affiche encore une perte nette de 570.000 euros, mais on est loin des 1,3 million d'euros de pertes enregistrées l'année précédente.Itesoft a profité à plein de la reprise du marché et d'un contrat signé avec la Caisse nationale d'assurance maladie (Cnam). Le chiffre d'affaires a ainsi réalisé en 2004 un bond de 44 %, à 18,3 millions d'euros, pour un marché estimé en hausse de 20 % par le directeur financier d'Itesoft, Thierry Charlet. "Cette croissance a permis de dépasser notre point mort et de revenir à l'équilibre opérationnel", résume-t-il. Au second semestre, Itesoft a dégagé un bénéfice opérationnel de 480.000 euros.Réaction négative. Le retournement de l'éditeur de logiciels a bel et bien eu lieu mais il reste à confirmer. En attendant, l'objectif d'une croissance de 5 % de l'activité affiché par le groupe hier a déçu. D'où la réaction négative du marché : la valeur a cédé 2,78 % à 4,20 euros. Un recul qui ramène la capitalisation du groupe à 22 millions d'euros. L'objectif d'une croissance de 5 % de l'activité. Pour Vincent Le Sann, analyste chez Portzamparc, ce décalage de croissance entre 2004 et 2005 s'explique par un "effet de base", notamment dû au contrat avec la Cnam. Par ailleurs, le nouveau logiciel du groupe, FreeMind for Mails, qui ne sortira qu'à mi-2005, devrait entraîner des frais supplémentaires (R&D et marketing) pour un chiffre d'affaires réduit sur l'année. "Le rythme de croissance normal de l'éditeur se situe plutôt entre 10 à 15 % par an", souligne Vincent le Sann qui estime que la valeur a rattrapé son retard après sa hausse de 84 % en un an. La déception sur les perspectives aura donc été l'occasion pour certains de prendre leurs bénéfices.Romaric God
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