L'Oréal victime de la morosité européenne

cite>L'Oréal avait habitué à mieux. Alors qu'il était attendu en hausse de 6,1 %, le numéro un mondial des cosmétiques a publié un chiffre d'affaires de 3,54 milliards d'euros au premier trimestre, en croissance de 3,1 % à données comparables. De sorte que nombre d'analystes, tels que Morgan Stanley, Cheuvreux, JP Morgan et Exane, ont revu à la baisse leur recommandation et leurs estimations sur l'année."Alors que les autres zones géographiques ont réalisé des performances plus honorables, la déception provient notamment de l'Europe de l'Ouest, en recul 3 %", soulignent les analystes de Natexis. Sans compter que la bonne performance des ventes aux Etats-Unis en ce début d'année, en progression de 7,8 %, ne peut être extrapolée à l'ensemble de l'exercice. Et le marché européen représente plus de la moitié des ventes 2004 du propriétaire des marques Garnier, Biotherm ou encore Lancôme et Maybelline. "En Europe de l'Ouest, la consommation finale, encore morose, qui a rendu les distributeurs plus attentistes dans leurs achats, s'est combinée à un calendrier de lancements moins soutenu en ce début d'année. Comme chaque année à cette époque, il faut souligner le caractère peu significatif de la croissance d'un trimestre compte tenu de la volatilité des programmes de lancement", a souligné le président du groupe Lindsay Owen-Jones.Une déception. Il n'empêche ! Le titre a affiché de loin la plus forte baisse du CAC 40 vendredi, cédant 4,73 % à 56,35 euros, pour ne plus gagner que 0,9 % depuis le début de l'année. "La déception sur les ventes européennes ainsi que le manque de visibilité sur l'évolution de l'activité devraient justifier une contre-performance du titre à court terme", estiment les analystes de Oddo Securities.De fait, la communauté financière a également sanctionné le manque de précision de la société sur ses perspectives. Le groupe a seulement annoncé un retour à la croissance en Europe au second semestre, soutenu par un programme de lancement plus actif et une progression des ventes 2005 "assez similaire" à celle de l'an dernier (6,2 %). Or non seulement, selon le bureau d'analyse de la Société Générale, l'année dernière avait été la plus mauvaise année depuis quinze ans, à l'exception de 1995, mais le marché s'attendait à des prévisions de croissance du bénéfice 2005 le 26 avril, date de l'assemblée générale du groupe. Or L'Oréal a annoncé qu'il ne donnerait pas de commentaires sur ses prévisions annuelles avant les résultats du premier semestre.Caroline Migno
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