Wavecom plonge de 25 %

Le spectaculaire redressement boursier de Wavecom, corollaire de son retour au bénéfice au premier trimestre, a connu un brusque coup d'arrêt hier, trois jours après son accession au SBF 250. Le concepteur de solutions intégrées de communication sans fil, recentré sur l'automobile et l'industrie après avoir quitté le marché des télécoms, a prévenu que son chiffre d'affaires du quatrième trimestre accuserait un repli par rapport au trimestre précédent. Un avertissement lourdement sanctionné par les investisseurs : le titre Wavecom a perdu 25, 33 % à 9,7 euros, dans des volumes nourris, plus de 6,7 % du capital ayant changé de mains."Nous sommes clairement très déçus par la baisse du chiffre d'affaires prévue ce trimestre", a commenté le directeur général, Ron Black, arrivé à l'été 2004 pour mener à bien le virage stratégique et une restructuration drastique. Initialement, Wavecom attendait des ventes "en croissance modérée à forte" par rapport aux 31,9 millions d'euros enregistrés au troisième trimestre, pourtant traditionnellement moins dynamique."Sous-performance." La société basée à Issy-les-Moulineaux invoque trois raisons : deux clients importants n'ont pu se fournir en composants clés et ont reporté leurs commandes ; un autre client important a connu des difficultés logistiques ; deux autres donneurs d'ordre ont dû "retarder la montée en volume de leur production". Le directeur général a toutefois souligné le niveau "encourageant" de l'activité, notamment le carnet de commandes sur 2006, qui s'établit au 16 décembre à 35,5 millions d'euros.La valeur, qui flirtait encore la veille à ses plus hauts niveaux depuis deux ans et conserve un gain annuel de 85,47 %, a été dégradée à "sous-performance" par Cheuvreux, qui n'attend plus de bonnes nouvelles dans les trois mois à venir. Wavecom dévoilera ses résultats annuels le 9 février prochain. Cheuvreux a réduit de 14 % sa prévision de chiffre d'affaires du trimestre et de 18 % son estimation de bénéfice par action pour 2005. "Le changement de business model, le nouveau management et le retour à la rentabilité sont désormais bien valorisés", considère de son côté Gilbert Dupont. Et le courtier de relever que "le recentrage sur les métiers de spécialiste (automobile, communications entre machines) implique une croissance plus faible et plus erratique".Delphine Cuny
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