Rodriguez déçoit à nouveau

Une fois de plus, l'activité de bateaux d'occasion de Rodriguez Group, complémentaire de la vente de bateaux neufs mais beaucoup moins rentable, a pesé sur les résultats du concepteur de yachts de luxe cannois, faisant chuter le titre de 4,93 % hier. Cette division, qui génère environ 30 % du chiffre d'affaires annuel, a même dégagé une perte opérationnelle de 2,7 millions d'euros au premier semestre clos au 31 mars, sur des ventes de 45,5 millions d'euros (+ 2,7 %). Le résultat net de ce semestre, peu significatif en raison de la saisonnalité, n'a crû que de 2 %, à 10 millions.Si les dirigeants martèlent que les bateaux d'occasion restent "indispensables" pour fidéliser la clientèle, ils s'engagent à réduire le risque qui réside dans cette activité en exigeant plus de remises ou en refusant certains modèles. L'objectif prioritaire, cette année, est de diminuer les stocks, à 70 millions d'euros à fin septembre contre 99 millions actuellement, afin de générer un free cash-flow positif. "En fin d'année, nous gagnerons de l'argent dans cette activité", a déclaré le directeur général, Steve Chokron, sans promettre une marge "exceptionnelle" : elle avait doublé à 6 % l'exercice précédent.Lenteur. Aussi, la rentabilité d'exploitation du groupe, que les analystes anticipaient stable, a-t-elle fléchi de 9 % à 8,3 %. Les ventes de bateaux neufs ont progressé de 16,9 %, à 151,3 millions d'euros : pourtant Rodriguez n'a toujours pas signé les deux "customs" de 47 mètres attendus depuis des mois. Sans se déclarer déçu du contrat d'exclusivité avec le chantier ISA, le management se plaint de la lenteur de la prise de décision pour ces grands yachts entièrement personnalisés : "les customs en acier ne sont plus indispensables dans notre modèle", affirme désormais le directeur général.D'autant que le groupe a déjà vendu pour 20 millions d'euros environ un Mangusta de 165 pieds (50 mètres), "le plus grand open de série du monde" et mieux margé : il sera comptabilisé sur le prochain exercice. Outre ce modèle, Rodriguez mise à l'avenir sur Dubaï, où sa filiale sera opérationnelle cet été.Delphine CunyPoncin Yachts maintient ses objectifsIntroduit en mai 2005, à 9,8 euros, le fabricant de voiliers Poncin Yachts (+ 0,57 %, à 7,07 euros hier) a creusé sa perte opérationnelle à 2,79 millions, contre 1,3 million, au premier semestre clos en février, à la suite du démarrage tardif de l'usine Harmony. La perte nette a atteint 2,1 millions et le chiffre d'affaires 13,9 millions (+ 25,8 %). Sur l'exercice, les ventes vont presque doubler autour de 50 millions, grâce à l'intégration de Kelt, et l'excédent brut d'exploitation sortira du rouge.
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