La Bourse de Madrid arrive sur le parquet le 14 juillet

Les actions de BME (Bolsas y Mercados Españoles), le hoding regroupant l'ensemble des marchés de valeurs espagnols, débuteront leur vie boursière le jour de la prise de la Bastille. C'est ce que prévoit le calendrier que viennent de rendre public ses responsables, après l'approbation - non sans mal - par la CNMV, l'autorité boursière hispanique, de la documentation qui lui avait été remise.BME a prévu de s'introduire sur le parquet via une offre publique de vente portant sur 33,07 % de son capital. La fourchette de prix indicative a été fixée entre 26,3 et 33,5 euros par titre, valorisant le groupe entre 2,2 et 2,8 milliards d'euros. La tranche réservée aux institutionnels espagnols représentera 30 % du total, celle destinée aux particuliers 29,84 % (0,16 % sont prévus pour les employés), les 40 % restants devant être octroyés à l'international. BME est la quatrième institution boursière d'Europe regroupant une capitalisation boursière proche de 855 milliards d'euros.Si le calendrier initialement prévu a pu finalement être maintenu, c'est de justesse. Le gendarme boursier, en effet, avait jugé insuffisante l'information initiale apportée par BME. La CNMV exigeait notamment que la société explique davantage le possible impact négatif sur ses comptes de diverses dispositions communautaires : notamment la directive Mifid, qui met fin au monopole des Bourses traditionnelles, ainsi que celle actuellement en discussion sur la réforme des plates-formes de compensation et liquidation.Vulnérabilité. Le document final entériné par la CNMV s'étend largement sur ces questions d'autant plus sensibles dans le cas de BME que pas moins de 44 % de son Ebitda proviennent des transactions sur le marché des actions, elles-mêmes concentrées sur un très petit nombre de compagnies, ce qui accroît la vulnérabilité de BME face à la possible apparition d'un concurrent.Dans la documentation approuvée par la CNMV, BME reconnaît par ailleurs avoir reçu le 30 mai une lettre de Deutsche Börse lui proposant d'étudier une possible opération de rapprochement. Notoirement réticents face aux fusions dans le secteur, les responsables espagnols affirment s'être contentés de prendre acte, et assurent ne maintenir aucun contact avec leurs collègues allemands... tant que l'introduction en Bourse n'est pas terminée en tout cas.
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