La F1, source d'innovations

Sport polluant pour les uns, discipline glamour pour d'autres, la F1 est avant tout source d'innovations. Même si celles-ci ne sont pas toujours transférables au grand public, elles influencent cependant fortement de nombreux secteurs et produits dont, bien sûr, notre voiture de tous les jours. Ainsi, les turbocompresseurs, d'abord utilisés dans les courses automobiles, équipent aujourd'hui nombre de modèles et permettent d'avoir un rendement accru du moteur.Autre exemple, le Kers (Kinetic Energy Recovery System) permet de récupérer l'énergie dissipée dans les freinages pour relancer les voitures à l'accélération. Ce système, qui équipera les voitures de F1 dès la saison prochaine, est déjà utilisé sur quelques véhicules hybrides haut de gamme.PARTENARIATS AVEC DES AVIONNEURSMais c'est surtout dans les matériaux composites que la Formule 1 est précurseur et les recherches des différentes écuries sont à l'origine de nombreux développements dont nous bénéficions - sans le savoir - dans notre vie quotidienne. " La F1 n'a pas peur de développer des procédés ''exotiques'', de franchir les règles classiques de conception ", reconnaît Olivier Guillaud, responsable de la coordination technique du partenariat entre Altran et Renault F1 à Enstone, au Royaume-Uni. Ce qui permet à la F1 d'être à la pointe dans les procédés de composites carbon-epoxy, par exemple, que l'on retrouve dans de grands programmes aéronautiques comme l'Airbus 350 ou le Boeing Dreamliner. D'ailleurs, la plupart des avionneurs ont des partenariats avec des écuries. Ainsi, Renault F1 collabore avec Boeing, British Aerospace avec MacLaren.Un autre domaine dans lequel la F1 est également très en avance : l'utilisation des processeurs embarqués. La F1 repose sur un grand nombre de données, exige beaucoup de calculs et est donc très dépendante de l'informatique. Depuis 2007, Lenovo équipe entièrement l'écurie Williams, depuis le ThinkPad qui fait démarrer les voitures, au superordinateur avec lequel ses ingénieurs travaillent à la R&D des monoplaces. Une des cent plus puissantes machines au monde, qui permet, notamment, d'accélérer le processus de simulation aérodynamique de 75 %. Même approche chez Renault F1, qui s'est associé avec Appro pour équiper le centre de recherche en aérodynamique (CFD) d'Enstone d'un superordinateur, ou encore BMW Sauber, qui a choisi Intel pour faciliter la conception, la mise à l'essai et la construction de ses voitures.
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