« La Tata Nano arrivera en Europe, pas dans les deux ans, mais dans quelques années », affirme le PDG de Tata Motors, Carl-Peter Forster. En attendant, après de gros cafouillages, les ventes de la microvoiture à très bas coûts semblent enfin décoller en Inde. Il s'en est vendu 5.700 unités en décembre dernier, soit dix fois plus qu'en novembre. Les ventes s'étaient effondrées entre juillet et la fin 2010 à cause d'une hausse des prix et d'incendies de véhicules qui ont fortement entaché son image de sécurité et de fiabilité. Tata commence actuellement ses exportations vers la Thaïlande, le Sri-Lanka et le Bangladesh. Au total, sur le dernier trimestre 2010, les ventes de Tata Motors en Inde ont progressé de 22 %, à 113.622 unités, dont 64.500 voitures particulières (+ 5 %).Tata Motors a quadruplé son bénéfice trimestriel, à 24,2 milliards de roupies (390 millions d'euros) au dernier trimestre 2010, dont 80 % ont été générés par Jaguar et Land Rover ! Le paradoxe veut que, face à sa gamme de prestige britannique, Tata Motors soit un spécialiste de modèles bon marché, de petits utilitaires et de 4x4 rustiques. Il est aussi un gros constructeur de cars, bus et poids lourds de conception très frustre. Le marché indien, concentré sur les petits modèles à petits prix, pourrait friser les 5 millions de voitures particulières vers 2016, après 1,95 million d'unités sur l'exercice fiscal 2009-2010 et 2,4 millions sur l'année 2010-2011 (clos au 31 mars). A.-G.V.

latribune.fr

01 Avr 2011, 20:14

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