Pas facile d'être ministre des Comptes publics par les temps qui courent. Dimanche, en affirmant que l'objectif de conserver la note AAA de la dette souveraine de la France était « tendu », François Baroin a joué avec le feu. Son cabinet a d'ailleurs dû se fendre d'un communiqué pour préciser qu'à travers le terme « tendu », il fallait entendre « constant » et non « difficile ». A l'Assemblée, il devra bientôt défendre le projet de loi réglant le budget 2009 entérinant un déficit de 138 milliards d'euros. Il affirmera que ce déficit est imputable à la crise alors que la Cour des comptes y voyait, jeudi, pour partie la conséquence des allègements fiscaux ciblés depuis 2008. L'ancien député chiraquien n'est pas davantage à l'aise lorsqu'il doit légitimer les suppressions de postes dans la fonction publique alors qu'avant son entrée au gouvernement, il contestait ces baisses, en particulier dans la police. P. C.