La Bourse de Paris a reperdu plus de 12,5 % en six mois

Par latribune.fr  |   |  495  mots
+ 0,29 %Après sa chute de 4 % la veille, le CAC 40 a cherché des points d'équilibre mercredi. L'indice parisien est parvenu à terminer la dernière séance du semestre dans le vert, en hausse de 0,29 % à 3.442,89 points, mais le marché a évolué toute la journée de façon erratique au gré des annonces contradictoires. Les opérateurs ont d'abord bien accueilli l'opération à trois mois de la Banque centrale européenne (BCE) qui a alloué un montant record de 131,9 milliards d'euros de liquidités aux banques en zone euro. Cette opération survient un jour avant l'arrivée à échéance d'un prêt record de 442 milliards d'euros alloué il y a un an. Mais dans un contexte de craintes sur l'ampleur de la reprise économique, la déception venue des chiffres ADP de l'emploi américain dans le secteur privé a douché l'appétit des investisseurs. Cette annonce était d'autant plus surveillée que les opérateurs attendent vendredi le rapport mensuel sur l'emploi aux Etats-Unis. En fin de séance, le marché a néanmoins relevé la tête à la faveur d'une autre statistique américaine, celle de l'activité manufacturière (indice PMI Chicago) qui a poursuivi sa croissance en juin dans la région du Midwest. Bonne note pour l'autoReste que depuis le début de l'année, le CAC 40 affiche un net repli de 12,54 %. La faute bien sûr aux valeurs bancaires, qui ont été véritablement massacrées. Plus forte baisse de l'indice, Dexia a chuté de 34,4 % sur les six mois, tandis que Crédit Agricolegricole et Société Généralecute; Générale perdaient plus de 30 %. BNP Paribas a presque limité la casse face à ses concurrentes avec un repli de 19,7 % sur le semestre. Seule consolation, le secteur aura affiché un léger rebond mercredi, Crédit Agricolegricole (+ 3,4 % à 8,63 euros), BNP Paribas (+ 2,3 % à 44,77 euros) et Société Généralecute; Générale (+ 1,5 % à 34,30 euros), signant les trois plus fortes hausses du CAC 40. Encore que Dexia évoluait pour sa part dans le sens contraire en terminant lanterne rouge du CAC 40 (- 2,1 % à 2,88 euros). La banque franco-belge a annoncé être sortie complètement du mécanisme de garantie des États sur ses financements, mis en place en octobre 2008. Autre secteur en forme mercredi, le compartiment automobile a profité d'une note de l'analyste CA Chevreux qui a revu à la hausse ses prévisions 2010 pour le secteur. Michelin a grimpé de 1,6 % à 57,73 euros, Renault de 0,8 % à 30,78 euros et Peugeot de 0,5 % à 21,06 euros. Le secteur a d'ailleurs bien résisté sur l'ensemble du premier semestre, si l'on compare aux autres valeurs cycliques. Si Renault (- 14,1 %) et Peugeot (- 10,9 %) affichent un bilan négatif, Michelin fait partie pour sa part des valeurs du CAC en hausse sur le premier semestre (+ 8,1 %). La meilleure performance de l'indice pour la période est réalisée par EADS (+ 23,1 %), grand gagnant de la crise de l'euro. Parmi les meilleures performances semestrielles, on retrouve ainsi d'autres valeurs exportatrices, comme le luxe avec LVMH (+ 14,7 %) et PPR (+22,8%). Blandine Hénault