L'ascension a été fulgurante. Propulsé il y a tout juste dix huit mois de l'Elysée à la tête de BPCE, François Pérol devient ce mercredi le « premier banquier de France ». Il prend pour un an la présidence de la Fédération bancaire française (FBF) et succède à Baudouin Prot, directeur général de BNP Paribas. Si ce dernier a eu à traiter des dossiers sensibles et médiatiques comme les rémunérations et le financement de l'économie, François Pérol aura davantage de sujets techniques et industriels à aborder. Diplomatie Le plus lourd concernera évidemment la nouvelle réglementation prudentielle que le régulateur (comité de Bâle) dévoilera dans les détails fin septembre-début octobre. La profession attend surtout le calibrage définitif du ratio de solvabilité «core tier one» qui définit le montant des fonds propres « durs » que les banques doivent conserver. Ce ratio, de 2 % aujourd'hui, va logiquement s'accroître. Mais les banquiers français militent pour un taux compris entre 4 % et 6 % alors que certains craignent qu'il ne soit fixé à 8 %. Dans l'immédiat, la FBF aura aussi à débattre avec le Comité consultatif du secteur financier (CCSF) du rapport de son président Emmanuel Constans et de Georges Pauget, ancien patron du Crédit Agricolegricole, sur « la tarification des services bancaires ». Il sera notamment question de la maîtrise des frais pour les clients les plus fragiles qui, en cas d'incidents de paiement, ne peuvent faire face à des pénalités trop élevées. La ministre de l'Economie, Christine Lagarde, insiste aussi pour que les banques soient plus transparentes dans les tarifs qu'elles facturent à leurs clients. Enfin, Christine Lagarde doit présenter en conseil des ministres son projet de loi sur la taxe bancaire.Autant de sujets que François Pérol aura à gérer avec diplomatie avec ses pairs et les pouvoirs publics. Un exercice qu'il devrait remplir sans trop de difficulté après avoir passé deux ans dans le monde politique. Le président de BPCE sera secondé par le PDG de la Société Généralecute; Générale, Frédéric Oudéa, en tant que vice-président. Il prendra sa succession à la tête de la FBF dans un an. M. Pe.

latribune.fr

31 Août 2010, 23:32

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