À Deauville, de belles promesses en série

Par latribune.fr  |   |  397  mots
Un jury éclectique des plus pointus emmené par Emmanuelle Béart, un hommage au prolifique et génial Terry Gilliam - le réalisateur de «?Las Vegas Parano?», «?l'Armée des 12 singes?», «?Brazil?» et le seul Américain parmi les déjantés Monty Python - qui honorera de sa présence la manifestation, des documentaires souvent considérés comme les meilleurs de l'année, la présence de scénaristes de séries télé made in USA, et bien sûr une douzaine de longs-métrages en compétition officielle. Cette année encore, le festival du cinéma américain de Deauville promet de belles heures aux cinéphiles.Parmi les oeuvres à départager pour le Grand Prix figurent 8 premiers films. Des choix audacieux à en croire le synopsis de certains d'entre eux tel «?Buried?» de Rodrigo Cortés, qui plonge aux côtés d'un Américain enseveli dans un espace clos, sous 1 tonne de terre irakienne. Ou «?Jewish Connection?» de Kevin Ash qui raconte l'histoire de juifs orthodoxes passeurs de drogue à leur insu à la fin des années 1990. La présence dans le jury de Tony Gatlif et Abderrahmane Sissako, deux cinéastes hors normes, et de Denis Lavant, Jeanne Balibar ou Lucas Belvaux - qui renvoient à tout ce que le cinéma français a de plus riche et de plus exaltant - ne manquera pas de donner encore plus de poids aux films retenus.Non content d'inviter de grands noms du 7e art à Deauville, le festival n'hésite pas à questionner les recettes du succès des séries américaines, qui s'imposent comme format incontournable et innovant depuis dix ans. Ainsi, il convie ce week-end dans le cadre de «?Deauville saison 1?» les scénaristes de «?Dexter?» ou encore «?les Soprano?» à venir s'exprimer sur leur travail. De ce côté-ci de l'Atlantique, on tente de donner le change avec des productions telle «?Engrenages?» diffusée sur Canal Plus. Le festival va permettre aux scénaristes français et américains de se rencontrer et d'échanger ce samedi. Pour compléter le tableau, les projections d'épisodes de «?Dr House?», «?True Blood?» ou «?les Soprano?» seront pour les festivaliers le moment ou jamais de (re)découvrir ces séries d'ores et déjà cultes.Charles FaugeronFestival du cinéma américain de Deauville, du 3 au 12 septembre. www.festival-deauville.com.