Un demi millon de livres français épuisés vont être remis sur le marché

Les livres épuisés sont à la mode. Il y a deux mois, Hachette Livre, signait un accord avec Google pour la numérisation par le géant américain, des oeuvres en langue française épuisées dont le numéro 1 français contrôle les droits. Aujourd'hui, c'est au tour des pouvoirs publics de redonner vie à une partie du patrimoine français. Après un an de concertations et de négociations, le ministère de la Culture et de la Communication s'est entendu avec la Bibliothèque nationale de France sur un accord-cadre qui va permettre à quelques 500.000 livres épuisés du XXe siècle d'être numérisés. D'ici cinq ans, il sera donc possible de les acheter, ont annoncé hier les signataires de l'accord, le ministre Frédéric Mitterrand et le président de la BNF, Bruno Racine. René Ricol, commissaire général à l'investissement du gouvernement, Antoine Gallimard, président du Syndicat national de l'édition - et président de la maison d'édition éponyme - et Jean-Claude Bologne, président de la Société des gens de lettres, ont également apposé leur signature à cet accord.La numérisation des livres sera effectuée à partir des collections du dépôt légal conservées à la BNF et cette dernière pourra garder une copie numérique pour son usage propre, selon le ministère. C'est la bibliothèque numérique Gallica qui sera chargée de mettre sur son site l'intégralité des références bibliographiques et de les renvoyer par la suite à des sites marchands comme à des libraires, qui dernier maillon de la chaîne, pourront vendre ces livres au grand public. Ce projet qui s'inscrit dans le cadre du programme de «développement de l'économie numérique», doté de 4,5 milliards d'euros (dont 750 millions d'euros pour la numérisation des contenus culturels, scientifiques et éducatifs) va bénéficier du soutien financier de l'Etat. Une fois numérisés, ces livres passeront sous la coupe «d'une gestion collective» afin qu'éditeurs et auteurs, soient rémunérés à parité «dans le respect des droits moraux et patrimoniaux». Sandrine Bajo
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