Ipsen déçoit après l'abandon de ses prévisions 2011

Par latribune.fr  |   |  281  mots
LA VALEUR À SUIVREDécidément, les résultats annuels ne réussissent pas à Ipsen. Il y a un an presque jour pour jour, le titre du laboratoire pharmaceutique s'effondrait de 11 % en raison de prévisions alarmistes. Ce lundi, il a fortement baissé dans la matinée avant de se reprendre à la clôture. Le désarroi des investisseurs est à son comble : les dirigeants ont abandonné leurs perspectives de moyen terme. Depuis les acquisitions annoncées mi-2008 aux États-Unis (Tercica en endocrinologie, Vernalis en neurologie), le groupe contrôlé par la famille Beaufour comptait sur plus de 300 millions de dollars de revenus outre-Atlantique à l'horizon 2012. Calendrier caducIl espérait retrouver dès 2011 les 22,7 % de marge opérationnelle dégagés en 2007. Ce calendrier est désormais caduc. « Compte tenu de l'impact de la crise économique sur les différents régimes sociaux américains, il ne serait pas raisonnable de confirmer nos objectifs », a expliqué Jean-Luc Bélingard, son président. Les difficultés économiques affectent le budget santé des Américains. Pour cette année, Ipsen se borne à prévoir des ventes de médicaments en hausse de 3 % à 5 % (contre 7,6 % en 2009). Le résultat dilué par action devrait rester stable, à 1,60 euro. Ces déceptions interviennent pourtant après une série de bonnes nouvelles pour Ipsen, notamment le lancement du Décapeptyl 6 mois, son dernier anticancéreux. Le groupe conserve par ailleurs une situation financière solide, avec une trésorerie nette de 185,6 millions. Mais s'il veut retrouver les faveurs des investisseurs, il devra rapidement rassurer sur ses perspectives. Sur un an, la progression du titre n'est que de 23,8%, contre plus de 40% pour son indice de référence, le SBF 120. Audrey Tonnelier+0,21%