Où s'arrêtera donc Dacia ? La marque à bas coûts de Renault a doublé Volkswagen et Ford en mars et devient la quatrième marque sur le marché français, derrière... Renault, Peugeot et Citroën. Avec une pénétration record frisant les 7 %. Ses immatriculations ont quadruplé le mois dernier dans l'Hexagone grâce à la Sandero, une... rivale de la Clio III certes plus simple mais moins chère de 4.000 euros (en version de base diesel), soit 25 % de moins. Ce véhicule polyvalent, économique et réputé fiable, affiché au catalogue entre 7.800 et 13.000 euros, est désormais le cinquième modèle le plus vendu en France, supplantant le mois dernier... la Clio III et la Twingo de Renault. La Sandero repésente 90 % des volumes de la firme roumaine.scénic tire renaultCe succès du constructeur de Pitesti peut être vu comme... inquiétant, voire dangereux pour la marque au losange proprement dite, malgré les dénis officiels du groupe de Boulogne-Billancourt. Le label Renault progresse en effet trois fois moins que le marché en mars (+ 5 %) et recule donc en parts de marché. à noter d'ailleurs que toutes les petites Renault fléchissent en mars, sauf la vieille Clio II, proposée à un tarif concurrentiel. Heureusement, Renault se rattrappe avec une hausse de 60 % des immatriculations de monospaces Scénic.PSA s'est aussi bien comporté le mois dernier. La croissance de Peugeot (+ 25,4 %) relaye celle de Citroën (+ 6,1 %), qui s'essouffle. Peugeot progresse grâce notamment aux petites 206+ (une ancienne 206 rajeunie l'an dernier) et 207. Mais aussi à ses nouveaux monospaces 3008 et 5008, qui représentent 20 % des commandes de la marque au lion. L'arrivée de ces véhicules permet notamment d'augmenter le « mix » (prix de vente moyen des transactions) « de 500 à 600 euros par rapport à l'an dernier ».Le marché automobile français dans son ensemble a progressé de 17,9 % en chiffre brut le mois dernier, de 12,8 % à jours ouvrables comparables (hors utilitaires). Sur le trimestre, les immatriculations progressent de 17 %. Toutefois, ces livraisons reflètent souvent les commandes passées en fin d'année dernière, avant la réduction des primes à la casse et des bonus. Les nouvelles commandes, qui généreront les immatriculations des mois à venir, sont, elles, en recul à presque deux chiffres sur le trimestre, assure Peugeot. Les commandes des sociétés augmentent mais ne pallient pas la chute de celles des particuliers. « Le marché français devrait sur l'année reculer de 8 % à 10 % », affirme un expert.