VESTIAIRE MASCULIN

Par latribune.fr  |   |  500  mots
Le costume. Rassurez-vous, et même réjouissez-vous, le costume a plus que jamais le vent en poupe. Depuis que le chanteur sulfureux Pete Doherty s'est fait arrêter en possession d'héroïne dissimulée dans la poche intérieure de son costume trois pièces, l'underground ne cesse d'enfiler les bons vieux costumes. Ce printemps, une obligation : le costume ne doit pas peser sur les épaules et s'alléger. Dès lors, deux options : « tayloring » toujours, ou « casual chic ». En version Savile Row, le mélange des genres (impressions à carreaux, prince-de-galles, rayures tennis) est plébiscité. À chacun de maîtriser sa palette et, pour ce faire, de consulter les spécialistes pour des mariages audacieux (Arnys, Old England, Savile House). De même, nos amis transalpins (Brioni, Ermenegildo Zegna, Corneliani, Cerruti) aiment à relever leur costume de fils lumineux pour casser l'austérité d'une ligne. Toujours avec discrétion, mais efficacité, cela réveille l'allure. En version casual, les costumes taillés dans des teintes camel, gris lavande, bleu ciel, avec des lignes « fittées » près (mais pas trop) du corps vont dessiner une mode plus internationale et contemporaine. Les maîtres en la matière étant cette saison les marques venues du nord (Strellson, Hugo Boss, Kris Van Asche pour Dior). À noter : pour ceux qui aiment « twister » et donner une note plus « fun-ky » à leur allure, la référence en la matière : Paul Smith qui rend hommage à la mode des sapeurs ce printemps osant une palette de couleurs allant de l'orange au rose tyrien. La chemise. On remise au placard ses chemises trois boutons, elles sont démodées. On privilégie les cols étroits, simples qui se font discrets. En revanche, la cravate revient volontiers au goût du jour. Elle se porte en coton, tricotée dans des tonalités chocolat, gris anthracite ou en suédine beige. Les accessoires. Pour les chaussures, les montantes en suédine, façon Clarks, sont très en vogue, dans des tonalités de gris perle, orange, turquoise (Pierre Hardy). Les foulards, impression cachemire, ainsi que les pochettes sont toujours dans le vent. Pour les lunettes : les montures à écaille sont privilégiées, en revanche, les pilotes n'ont plus la cote. Snobisme : on porte la cravate club en ceinture, en la glissant dans les passants du pantalon. Le week-end. Le jean étroit est de rigueur en version brut, ou usé par le temps. Il s'accompagne volontiers d'une chemise de bûcheron, à gros carreaux ou d'une chemise Oxford. Avec l'arrivée en France de la ligne RRL le 14 avril, avec l'ouverture du plus grand « concept store » de Ralph Lauren en Europe, on n'a pas fini d'en voir de toutes les couleurs. Le « chino » est également en vogue. Pour le polo, on choisit de préférence des logos confidentiels (Kitsuné, Fred Perry). Le cardigan est bienvenu, en revanche, on oublie totalement (si on avait précédemment cédé à la tentation) le tee-shirt col V profond. Isabelle Lefort