Accessibilité à tous les handicaps : une priorité pour la RATP

Par latribune.fr  |   |  418  mots
Fin juillet, le secrétaire d'État au Tourisme Hervé Novelli annonçait sa décision de reporter de 2011 à 2015 l'entrée en vigueur des nouvelles règles de sécurité incendie dans les hôtels. Son argument : les hôtels ont déjà fort à dépenser avec les nouvelles installations demandées dans le cadre de la mise en application en 2015, de la loi sur l'accessibilité votée en 2005. Les hôtels ne sont d'ailleurs pas les seuls concernés. Tous les établissements recevant du public le sont. À ce titre, la RATP est donc visée - sauf le métro, en termes d'accessibilité aux fauteuils roulants, en raison de son ancienneté - et travaille activement sur ce sujet. Trente millions d'euros par an y sont consacrés. « La préoccupation de l'entreprise sur la mise en accessibilité de notre réseau à tous les handicaps est ancienne », assure la responsable de la mission accessibilité à la RATP, Betty Chappe. Dès 1993, la première gare RER pouvant être utilisée par des personnes en fauteuils roulants était ainsi inaugurée à Chessy, (Seine-et-Marne). Pour connaître les attentes des personnes handicapées ou à mobilité réduite, des concertations sont organisées avec des associations. « Un comité consultatif a lieu deux fois par an en présence de Pierre Mongin [PDG de la RATP, Ndlr] » précise Betty Chappe.Reste à adapter les voiriesAujourd'hui, le chantier est plutôt bien avancé. Depuis le début de l'année, les 60 lignes de bus parisiennes ont été déclarées « accessibles ». Cela signifie que les bus sont équipés de palettes, d'afficheurs visuels et d'annonceurs auditifs. Cela signifie aussi que les stations d'arrêt de bus doivent avoir été adaptées, tout comme les voiries. Un dernier point qui implique de travailler en commun avec les collectivités. Sur le réseau de banlieue, la situation diffère, notamment parce que les acteurs impliqués sont beaucoup plus nombreux. « Une ligne de bus traverse plusieurs communes », explique-t-on. Ainsi, seules 58 lignes sur 274 sont aujourd'hui dites « accesibles ». « C'est une priorité pour nous d'améliorer cette situation. Et la part qui nous revient sera en tout cas réalisée en 2015 ». Au niveau des RER, 56 gares sur 65 sont accessibles, la RATP travaille beaucoup sur les systèmes d'information, notamment dans le métro. « Nous ne pouvons pas faire grand-chose d'autre. » À fin juin, 56 % des stations sont équipées en annonceurs sonores. La totalité le seront d'ici à la fin 2010, et le sont déjà en matière d'afficheurs visuels.