Vilipendés en début d'année pour leur gabegie et leur tricherie par une presse allemande peu amène, les Grecs se voient aujourd'hui félicités par les autorités de Berlin. « Le nouveau gouvernement grec a une politique de consolidation de ses finances publiques très rigoureuse », a complimenté mercredi Wolfgang Schäuble, le ministre des Finances allemand. Son homologue grec, George Papaconstantinou, assure à « La Tribune » qu'il tiendra ses objectifs (lire ci-dessous). Selon le plan d'aide de 110 milliards d'euros mis en place sous la houlette de Bruxelles et du Fonds monétaire international (FMI), la Grèce doit ramener son déficit public à 8,1 % du PIB cette année (contre 13,6 % en 2009) pour atteindre les 3 % en 2014, alors que la dette publique devrait croître pour atteindre son pic en 2013, à 148 % du PIB. RécessionSurtout, le pays subit une récession, qui devrait se traduire par une contraction de l'économie en 2010 de quelque 4 %. Cette situation pèse sur les recettes jugées insuffisantes pour mener à bien le redressement. George Papaconstantinou rejette toute idée d'accentuer la politique d'austérité par de nouvelles coupes dans les dépenses publiques. Les Grecs écouteront donc avec attention le discours de rentrée que doit prononcer le Premier ministre dans dix jours alors que les syndicats ont appellé à la grève nationale au début du mois d'octobre. Un test pour le gouvernement. n