Année de tous les dangers pour le développement de l'appareil

Par latribune.fr  |   |  268  mots
Année de tous les dangers pour l'A350. À moins de trois ans de sa première livraison au second semestre 2013, l'année 2011 correspond, selon EADS, « au pic d'investissement » de ce programme dont les coûts de développement dépassent les 11 milliards d'euros. L'avionneur lutte pour éviter un dérapage du calendrier. Fin 2011, le premier exemplaire doit être assemblé avant d'entamer ses essais en vol en 2012. Ceux-ci doivent durer douze mois. Aujourd'hui chaque usine travaille sur les premiers tronçons. Le site de Nantes doit livrer cet été le premier caisson central de voilure à Saint-Nazaire. Airbus devra aussi tester les systèmes ainsi que les équipements de ses fournisseurs. Objectif : être certain de « déboguer » les problèmes. « C'est un défi. Nous faisons des progrès raisonnables. Un certain nombre de leçons de l'A380 ont été retenues », expliquait récemment le directeur général d'Airbus Fabrice Brégier, citant la customisation de l'appareil, l'utilisation d'une maquette numérique... Autre leçon : « Lorsque nous ne sommes pas prêts, nous ne passons pas à l'étape suivante, sinon on le paye plus tard. » Pas de dérapage à signalerPour autant, si un fournisseur confirme qu'il « n'y a pas de signaux attestant d'un lourd dérapage du programme », tous les observateurs s'accordent à dire que le programme sera en retard. « Si nous ne dépassons pas un an, ce sera une belle performance », assure une source interne à Airbus. Assurément au regard des déboires rencontrés par l'A380, le B787 ou l'A400M.Sur le plan commercial, l'A350 est déjà un succès avec ses 583 commandes. F. G.