Le gouvernement précise les règles du jeu du grand emprunt

Par latribune.fr  |   |  353  mots
Annoncé le 22 juin 2009 par Nicolas Sarkozy, le grand emprunt sera bientôt lancé. D'un montant de 35 milliards d'euros, il doit financer les « dépenses d'avenir » dans l'enseignement supérieur (11 milliards), la recherche (8 milliards), les filières industrielles et les PME (6,5 milliards), le développement durable (5 milliards), le numérique (4,5 milliards). Reste à établir son fonctionnement.C'est l'enjeu de la réunion interministérielle organisée à Matignon ce lundi matin avec les ministères concernés (Industrie, Recherche...), ainsi que les opérateurs chargés de l'octroi des fonds, parmi lesquels l'Agence nationale de la recherche (ANR), la banque publique Oséo, l'Ademe et la Caisse des dépôts. Les conventions signées entre l'Etat et ces opérateurs doivent fixer un cahier des charges pour la sélection des projets et pour les modalités de suivi des investissements. Un calendrier indicatif de certains appels à projet pourrait être communiqué à cette occasion. Une réponse à la demande pressante de nombreux candidats potentiels (universités, plate-formes technologiques...) qui attendent un cadre précis afin de se positionner. Les appels à projets concernant les équipements d'excellence (1 milliard d'euros d'ici à 2012) et la biologie-santé (1,350 milliard d'euros) seront annoncés dès l'issue du comité interministériel. Les appels à projets les plus élaborés (tels les campus d'excellence ou les sociétés de valorisation), eux, devront attendre cet automne. Le commissaire national à l'Investissement René Ricol, évoquant « 43 actions », a indiqué mercredi dernier que « les premiers investissements interviendront à l'ét頻.Rattraper le retardA terme, l'objectif est de relever le potentiel de croissance de la France amoindri par la récession. Celui-ci ne s'élèverait plus qu'à 1,7 % entre 2009 et 2013, contre 2,1 % sur la période 1999-2008, selon Bercy. Or, pour cela, la France doit notamment rattraper son retard en matière de nouvelles technologies, et investir davantage dans l'enseignement supérieur. Et, comme le souligne François Drouin, président d'Oséo, mieux valoriser les résultats de la recherche pour qu'ils produisent enfin du chiffre d'affaires. René Ricol espère que les premiers effets de cet emprunt sur la croissance seront palpables au quatrième trimestre. Clarisse Jay et Fabien Piliu