Generali : le nouveau patron présente un bénéfice en hausse

Fraîchement adoubé à la tête de Generali, Mario Greco a présenté ce jeudi des résultats trimestriels de bonne facture pour l’assureur italien. Son bénéfice net a en effet progressé de 4,5% sur les six premiers mois de l\'année à 842 millions d\'euros, malgré la crise de la dette et d’importants séismes dans le nord de l’Italie en mai dernier. Le groupe met notamment en avant sa résilience face au \"contexte économique et financier qui s\'est progressivement détérioré durant la deuxième partie du semestre à cause des fortes tensions sur les dettes souveraines et de l\'incertitude sur la stabilité de l\'euro\".  Les primes de l\'assureur ont pour leur part progressé de 2% à 35,648 milliards d’euros grâce entre autre à une hausse modérée de 0,4% en assurance vie, mais surtout  grâce au bond de 5,2% enregistré en assurance dommages, et ce malgré les séismes de mai en Italie. Le ratio combiné du groupe (les sinsitres et les frais rapprotés aux primes encaissées) s’élève à 97,1%, contre 96,5% au premier semestre 2011. Sans les catastrophes naturelles, il aurait été de 2,4% inférieur sur le marché mondial et de 5,6% inférieur pour le seul marché italien.Une direction mouvante depuis 2010Ce fût donc une première sans encombre pour Mario Greco, nommé officiellement ce mercredi 1er août à la tête de Generali. Le contexte reste pourtant tendu en interne, avec en toile de fond l’influence du premier actionnaire de l’assureur, Mediobanca, qui possède 13,4% du capital. Depuis l’éviction du français Antoine Bernheim en 2010, les hommes forts se succèdent à la tête du groupe. Cette année, Giovanni Perissinotto, qui faisait partie de la direction du groupe depuis 11 ans, s\'était confronté à plusieurs reprises à Mediobanca, cherchant à faire prévaloir «l\'indépendance» du management à l\'égard des actionnaires.  Dans une lettre aux administrateurs publiée par la presse italienne, Giovanni Perissinotto avait d’ailleurs explicitement accusé Mediobanca de «penser détenir des droits spéciaux sur le destin» de Generali. Ces divergences de points de vues lui ont valu son éviction début juin, ce qui a propulsé Mario Greco, alors membre du comité exécutif de la compagnie suisse Zurich, à la tête du \"Lion de Trieste\". En avril 2011 également, un nouveau président non exécutif, Gabriele Galateri di Genola, avait été intronisé en lieu et place de Cesare Geronzi, qui avait lui même remplacé Antoine Bernheim en 2010. Cesare Geronzi avait démissionné, poussé vers la sortie par la majorité des administrateurs qui lui reprochaient de trop se mêler des affaires opérationnelles.  
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