Le soutien scolaire public tente de prendre son envol

Par latribune.fr  |   |  393  mots
éducationL'Éducation nationale cherche petit à petit à reprendre ses droits. Ou plutôt à réoccuper un terrain trop longtemps laissé aux prestataires privés qui font leurs choux gras de l'inquiétude des familles face à l'obligation de réussite de leurs enfants. Après avoir mis en place l'accompagnement éducatif hebdomadaire, les deux heures hebdomadaires d'aide personnalisée en primaire, les stages de rattrapage ou d'anglais intensif pendant les vacances scolaires, Xavier Darcos avait lancé en juin, quelques jours avant de laisser son portefeuille à Luc Chatel, la mise en ligne gratuite par le Cned (Centre national d'enseignement à distance) de cours d'été pour les élèves du CP à la terminale.plan numériqueAujourd'hui, cette académie en ligne, qui est un des pans du grand plan numérique que prépare le ministre de l'Éducation pour la fin de l'année, s'étend aux enseignements sur l'ensemble de l'année. Après la mise à disposition des programmes de primaire le 15 septembre, c'est au tour de ceux du collège et du lycée (voie générale). À partir de la rentrée 2010, des « essentiels » seront aussi mis en place, à savoir « 15 notions clés par discipline, soit en tout 1.000 à 1.500 notions mises en ligne », prévoit Michel Leroy, recteur d'académie et directeur général du Cned. Mais, précise-t-il, cette « 31e académie », qui ne propose ni les options ni toutes les langues, consiste en « ressources éducatives », en outils d'aide à la scolarité, et ne peut donc se substituer à des cours de soutien individuels.Pour se rapprocher un peu plus du marché lucratif de ce type de soutien scolaire, le Cned vient parallèlement d'étendre au collège son offre payante AtoutCned, jusqu'ici réservée au lycée, et fera de même pour le primaire au printemps 2010. « Avec ce dispositif de contenus interactifs et de services, nous sommes plus dans le périscolaire », explique Michel Leroy. Les élèves peuvent bénéficier d'un tutorat.Pour autant, si certaines collectivités locales souscrivent des abonnements collectifs, l'académie en ligne, pourtant mise en avant comme moyen de continuité pédagogique en cas de fermeture de classe pour cause de grippe, n'arrive pour l'heure pas à renouer avec son succès estival. De 60.000 connexions par jour cet été, le site est tombé à 15.000 connexions, un niveau jugé appréciable par le Cned. Clarisse Jay